Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Un destin à l'art figuratif
Un destin à l'art figuratif
L’échec du radicalisme est enfin effectif au Togo. Dans une opposition qui n’avait aucune stratégie réaliste, sauf s’autodétruire en ne favorisant aucune de ses composantes qui serait à même de générer le changement, la fatigue s’installe… Cette fatigue est celle de la déception des gens de l’intérieur de ce pays, face aux leaders politiques mais aussi face à une certaine diaspora dominée par les négationnistes de la nécessité du Pardon, souvent incapables par ailleurs d’articuler une contribution raisonnable en dehors d’une certaine quête de visibilité au travers du verbiage dénué d’analyse. Le désespoir est perceptible sur ce plan et c’est ce qu’exprime ce participant à un groupe de discussion, Alternative, où certains Togolais font et défont leur pays dans un monde virtuel. Ainsi, ce siège irréel semble ne plus être confortable pour les participants aux groupes de discussions, et l’un s’objecte contre la permanence de la nullité des écrits et des actes:
« Je me suis toujours posé des questions sur vos écrits; je les trouve nuls pour ceux qui veulent un changement dans leur pays. Vous êtes toujours là à critiquer les autres et aussi dans votre camp. On dirait que l'affaire de démocratie togolaise est de montrer aux autres celui qui sait mieux écrire. Tout ceci est l'oeuvre des poltrons; de ceux qui n'ont aucune stratégie. Chez moi, on dit, "Si dans une forêt pour retourner à la maison, tu te retrouves toujours devant le même arbre, sait que tu es perdu." Pire, j'ai l'impression que vous ne savez pas que vous êtes perdus. »
Le Dialogue intertogolais est en cours. Il peut aller à sa fin ou s’arrêter pour mille raisons, connaître des difficultés dans son application… Pourquoi pas! La réalité est tout simplement que l’exercice est inévitable et tout aussi nécessaire : cent fois plutôt qu’une pour conjurer ce destin surréaliste de tout un pays que, curieusement, la venue de Yayi Boni au Bénin voisin vient de fouetter de manière salutaire. Fin du rêve radical au Togo? Il serait grand temps!
Bonne fête au Togo et autant à l'Afrique du Sud!

Silence


Rédigé par psa le 27/04/2006 à 11:10
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