Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Priez pour le pauvre PLQ
C’est dans l’air du temps : le Pape François aurait sans doute fortement suggéré de prier pour le Parti libéral du Québec, le PLQ. Le Pape François qui remet à l’ordre du jour la force du bien et de l’humilité dans l’espace public, en commençant à balayer devant ses propres portes et aux alentours de ses fenêtres. Il n’y a aucun mal à se vouloir du bien, et le promouvoir à l’échelle du monde.

Tant il est vrai qu’il est gênant de voir l’indécence manifeste de l’hommage à Jean Charest qui croit toujours qu’il fut un bon Premier ministre du Québec, même éconduit dans son comté d’une si vulgaire manière comme un mauvais amant. Naturellement, je n’ai pas suivi l’hommage à lui rendu par les siens Libéraux. Inutile et respectueux. Un tel niveau d’incompétence politique m’est resté insupportable, mais je me battrai bien pour l’élégance des siens à lui témoigner une forme de reconnaissance pour service rendu. Sobrement, tout de même. Pas du tout au point de lui faire pousser des ailes pour des étreintes du vainqueur le lendemain. Et quel vainqueur? Phil Couillard, le plus papabile s’il n’était pas le moins éthique!

Il me souvient qu’au tout début de la course officielle à la succession de Jean Charest à la tête du PLQ, un ami me questionnait par une phrase affirmative de la victoire probable de Raymond Bachand. Presqu’instantanément je lui ai dit que Philippe Couillard triomphera facilement de Moreau et de Bachand. Je faisais observer que ce serait toutefois une victoire par défaut de candidats de grande posture politique au PLQ, en ces moments de vaches maigres en engagement.

J’émettais ainsi mes réserves, sérieuses, sur l’étroitesse de la plage éthique entourant M. Couillard. Je faisais surtout allusion à son départ du gouvernement comme ministre de la santé où il avait pratiquement préparé en direct son point de chute dans une affaire privée de santé. Tout bon médecin qu’il est, présentant même une crédibilité certaine, la désinvolture de sa reconversion instantanée dans le privé –qui alors faisait bien débat, était du genre suffocant et indécent au point de laisser chacun sans grand commentaire. Surprise et déception. Sans gêne, ce monsieur faisait croire qu’il valorisait la place de la santé publique et en garantissait la prépondérance dans ses responsabilités de ministre. Et puis, patatras, il sort du gouvernement comme s’il s’en était servi pour assurer une affaire personnelle en médecine privée. Rien d’illégale, comme il aime le dire, sauf que tout était faux et pas éthique. Et l’éthique est au-dessus de la loi.

C’est donc notre ami Phil Couillard qui,, sans aucune autre gêne et à la toute première occasion rebondit encore dans le secteur public en prenant la place laissée vacante par Jean Charest à la tête du PLQ. Gênant! Tout cela, c’est sans savoir son lien d’amitié, des liens hautement privilégiés d’associés en affaires et de compagnons de pêche, avec Arthur Porter. Ce dernier, ancien patron du méga-hôpital de Centre universitaire de santé de Montréal (CUSM) de l’Université McGill. Et l’on perd son souffle éthique. Art Porter fait bien face aujourd’hui à des accusations de pots-de-vin de millions de dollars reçus de SNC-Lavalin, la firme dirigeante du consortium de construction du CUSM. Dirigeants de SNC-Lavalin aujourd’hui accusés, Art Porter lui-refugié au Bahamas; un Art Porter grand ami de Phil Couillard qui avait annoncé la construction du ci-devant méga-hôpital du CUSM. Difficile de retrouver son souffle éthique, n’est-ce pas?

Philippe Couillard tiendra-t-il longtemps à la tête du PLQ? Personne n’a besoin d’une réponse hâtive aujourd’hui. Il s’agit simplement de commencer à prier pour le PLQ qui nous a donné une Commission Charbonneau actuellement en cours pour nous aider à voir clair dans la corruption infectant le secteur de la construction au Québec. Peut-être devrions-nous prier pour nous-mêmes? Pauvre PLQ!



Horizon


Rédigé par psa le 20/03/2013 à 06:32



Habemus Papam… Appelez-moi François!
À l'annonce du nom choisi par Jorge Mario Bergoglio pour exercer sa charge pontificale, la presse du monde entier s'est empressée de saluer l'élection de François Ier. Mais le Vatican a rapidement corrigé l'assertion, expliquant en effet qu'il sera connu sous le seul nom de "François", du moins aussi longtemps qu'il n'y aura pas de pape qui choisira de s'appeler François II. Le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, a en effet écarté toute confusion possible et a demandé l'abandon pur et simple du chiffre romain qu'on avait l'habitude de voir accolé au nom des derniers papes.

S'il en est ainsi simplifié, le nom du pape garde cependant une charge symbolique très importante. Le choix du nom de "François" par le nouveau pape est ainsi "un grand symbole d'humilité" au moment où l'Eglise catholique se voit reprocher "une certaine arrogance", a jugé Philippe Clanché, chargé des questions religieuses à Témoignage chrétien, hebdomadaire catholique marqué à gauche.

La référence à saint François d'Assise, "c'est un grand symbole d'humilité. C'est l'Eglise modeste, c'est l'Eglise nue. C'est intéressant à un moment où on reproche à l'Eglise un certain faste, une certaine arrogance", dit le blogueur. "C'est plutôt un classique, c'est plutôt un conservateur. Mais à travers le nom qu'il s'est donné, il donne une image d'ouverture et de bonté. Ce ne sera pas un professeur comme son prédécesseur", ajoute-t-il.

"François d'Assise c'est aussi le symbole du dialogue avec l'islam. Il a été le premier personnage occidental à aller rencontrer le sultan. A l'époque où l'Occident chrétien était en guerre avec l'islam, il était allé le voir non pour le tuer ou le convertir, mais pour discuter. Aujourd'hui, le dialogue avec l'islam est un des enjeux majeurs du monde et de la chrétienté", poursuit Philippe Clanché. "C'est aussi le premier religieux à s'intéresser à la nature. Jean Paul II en a fait le patron de l'écologie", rappelle-t-il.

Mgr Bernard Podvin a également salué le choix de ce nom, qui "est vraiment d'une symbolique remarquable". "François qui au XIIIe siècle sent un appel de Dieu à reconstruire l'Eglise, et pas à la reconstruire n'importe comment, la reconstruire avec les pauvres, avec les pierres vivantes que sont les pauvres, et non pas avec je ne sais quelles institutions qui seraient là, comme ça, désuètes. 'C'est avec les êtres humains que je reconstruirai mon Eglise'."

Habemus Papam… Appelez-moi François!
"Que Dieu vous pardonne"

C'est une des nombreuses anecdotes racontées par le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi lors de sa conférence de presse de la journée. Après le conclave, le dîner à maison Sainte-Marthe où logeaient tous les cardinaux ayant participé à l'élection du pape, s'est déroulé dans la bonne humeur. À la fin au cours d'un toast le Pape a dit aux cardinaux : "que Dieu vous pardonne pour ce que vous avez fait".
Cet après-midi, François assiste une messe avec ses 114 «frères» cardinaux qui l'ont élu pape en l'espace de cinq scrutins.


Vendredi matin, François recevra l'ensemble du collège cardinalice dans la magnifique Salle Clémentine. Puis, le lendemain, il rencontrera, comme Benoît XVI l'avait fait, les journalistes et les responsables de la communication.
Dimanche, François récitera le traditionnel Angélus depuis l'appartement papal.

Mardi, jour de la Saint Joseph, patron de l'Eglise, aura lieu la messe d'installation du pontificat, où sont attendus des chefs d'État et de gouvernement.

Fameuse et rare photo des 3 derniers Papes
Fameuse et rare photo des 3 derniers Papes

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 14/03/2013 à 03:32



1 2