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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Toujours se répète l’histoire, lorsque l’on tente de l’ignorer. Au Togo, tout un pays est à l’envers parce qu’une marée montante de déraison et de dissimulation renverse tout sur son passage, incapable d’admettre que le Peuple puisse avoir son mot à dire dans des élections crédibles, par référendum ou même sur son propre avenir dans des négociations, des commissions et des consultations à l’échelle nationale. Petit rappel pour politiciens aventureux togolais : vous êtes arrivés trop tard dans un monde trop vieux qui en a vu bien d’autres. Sans une Constitution respectable et respectée, la Liberté ne fatiguera jamais votre Peuple. Car, la démocratie c’est du respect, de la dignité et de la prospérité. Et, tout Peuple sans démocratie est Charlie : impertinent, incontrôlable et indestructible.


©André-Philippe Côté, journal « Le Soleil » de Québec, 14 janvier 2015
©André-Philippe Côté, journal « Le Soleil » de Québec, 14 janvier 2015


Dans un déchaînement toujours orchestré, ce que l’on entend actuellement est que tout va si bien au Togo, de père en fils, que ce sont les adeptes du changement du Régine politique, les méchants assoiffés de l’alternance politique, qui perturbent la tranquillité nationale de l’Ancien régime, vieux de seulement cinquante ans, et dont la Constitution elle-même ne prévoit aucune fin par ailleurs. Eh bien, c’est une stratégie connue et éprouvée; elle est désuète cependant, heureusement, cette fausse théorie du ruissellement de la démocratie, si et seulement si, le Peuple sait se tenir tranquille et attend la magnanimité du bon prince le moment opportun.

Souvenons-nous! La Révolution française elle-même n’avait que quelques mois, que l’on suggérait la même chose que clament les faussaires d’aujourd’hui. Semer l’espoir chez le Peuple était en soi un crime, disait-on de partout, particulièrement du côté des tenants de l’Ancien régime. Plus souvent qu’autrement, une telle idée s’était répandue, mais elle n’avait jamais prospéré. La même idée tente de se répandre aujourd’hui en proclamant ostensiblement que : ce qui a transformé le Togo en enfer, c’est précisément l’opposition qui a essayé de faire de ce pays un paradis, pour la majorité des citoyens, en y semant l’espoir d’un changement de régime, aussi fort et nuisible qu’une alternance politique démocratique. Donner espoir à un Peuple serait donc malsain. Et la recommandation sur la pancarte est claire et formelle lorsque l’on observe les milliards de transferts financiers, illégaux et illégitimes, qui sortent annuellement du Togo : Interdiction absolue de nourrir les pauvres togolais!

De nos jours, semer l’espoir dans une population assoiffée de liberté et du minimum vital, ce qui reviendrait à gruger sur les avantages indus de la fameuse autre « minorité », celle qui accapare les richesses du pays et s’est formellement appropriée tout le Togo, c’est véritablement un crime de lèse-majesté dans le Togo du Régime ancien. Nous ne sommes donc pas loin des idées conservatrices qui, dès 1790, tentèrent d'essaimer l’obscurantisme de Burke, de Hölderlin ou celui de de Maistre, au lendemain de la Prise de la Bastille en juillet 1789.

C’est particulièrement fascinant que les « Réflexions sur la Révolution française » d’Edmund Burke soient aujourd’hui le reflet de la fameuse « Commission de Réflexion sur les Réformes politiques » de Faure Gnassingbé. Pathétique même, ce quasi-mot-à-mot de l’histoire! Burke et Faure, même combat pour l’obscurantisme et pour le recul de la raison, même combat pour l’obéissance et pour la servitude du cœur; des combats perdus d’avance, aussi bien en novembre 1790 à la sortie du pamphlet d’Edmund Burke qu’en décembre 2014 lors du discours de fin d’année de Faure Gnassingbé.


Tentative de geler l’évolution de la pensée de Voltaire

Ainsi se mesure la décadence d’un régime : la capacité d’un système de gouvernance à répéter les erreurs, les illusions, les ténèbres et les mythes monarchiques propres à la conservation du pouvoir. De tout temps, les lumières ont su triompher des ténèbres et des Régimes anciens. Il est même impossible de penser à un retour vers l’arrière. Puisque, définitivement, Voltaire a triomphé de Burke. Le Togo a beau être un fieffé Absurdistan, Faure Gnassingbé ne peut raisonnablement pas marcher pour valoriser les idées de Voltaire à Paris et continuer à appliquer les pensées de Burke à Lomé, même si le chef de l’État togolais ne serait pas à une contradiction ou entourloupette près. Le Peuple togolais saura comment lui dire, un jour prochain : Assez! Ça suffit!

L’évolution est ainsi inscrite dans les gènes des Peuples, davantage que les absurdités de leurs dirigeants qui restent tout de même responsables de leurs propres contradictions. Très souvent, la tentative de geler la pensée ne dure pas bien longtemps; le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) l’avait vainement expérimentée déjà, et voilà que l’Union pour la République (UNIR) prend la relève avec la même garantie d’insuccès. En effet, malgré tous les efforts de l’obscurantisme régnant au Togo, il est difficile d’avorter le rendez-vous de tout un Peuple avec sa destinée : la liberté, l’affranchissement, la démocratie, l’alternance, la transparence, la réconciliation. D’ailleurs, plus le temps passe, plus les Peuples accèdent à leur émancipation avec une célérité et une indocilité certaines.

Un petit rappel pour les politiciens aventureux du Togo ainsi que pour les journalistes inféodés à la régence présidentielle ; ces derniers prétextant même ironiquement : « Et si UNIR avait raison? ». Dites-vous qu’UNIR aurait eu raison parce qu’une Constitution illégitime et inique, nuitamment toilettée, aurait prétendu que Faure Gnassingbé avait le droit de se présenter éternellement aux élections sans aucune limitation de mandat? Est-ce bien cela avoir raison à UNIR? Ne nous sommes-nous pas assez indignés jusqu’à maintenant sur ce qui se passe au Togo? Vous n’auriez rien compris, tout simplement! Recommençons alors, une fois de plus, à rappeler le sens de cette indignation générale dont la mobilisation est déterminante et constante, la victoire inéluctable.


La démocratie, c’est aussi de l’argent et de la prospérité

Le défi togolais ne réside pas dans la certitude de voir Faure Gnassingbé briguer un troisième mandat ou même de se déclarer vainqueur dans une nouvelle élection déjà fraudée. Le défi togolais n’est pas de voir Faure Gnassingbé vaincre sans aucun péril ni obstacle sur sa route. Le défi togolais est de voir Faure Gnassingbé se soumettre à une élection transparente et de gagner la légitimité républicaine ainsi que la révérence du Peuple.

Jusqu’à preuve du contraire, même sans organisation ni campagne électorale de l’opposition, il est de notoriété publique et à peine exagéré que Faure Gnassingbé ne gagnerait aucune élection régulière au Togo; n’ayant jamais apporté les preuves irréfutables de ses succès électoraux par le passé. Tellement, qu’aucune institution sérieuse ne désire plus mettre son financement dans des élections au Togo, sans garantie de crédibilité minimale; une garantie que le Togo Faure ne désire et ne peut procurer. Au change, c’est tout le Togo qui perd ce manque de démocratie persistant; la quinzaine de milliards de fonds propres que requièrent les élections auraient pu servir, mieux, dans un pays à l’économie aussi exsangue que celle du Togo. Indubitablement, la démocratie c’est de l’argent frais qui viendrait vers le Togo au lieu de fuir le pays, de la dignité et du respect en prime.

Le défi togolais n’est donc pas de voir Faure Gnassingbé triompher sans gloire; il en a l’habitude et y a manifestement pris goût, envers et contre tous. Le défi togolais est plutôt de voir Faure Gnassingbé, de lui-même, oser se soumettre à une élection transparente, oser opérer les Réformes constitutionnelles et institutionnelles convenues dans le cadre des dialogues antérieurs. Et ainsi, au terme d’un processus irréprochable pouvant répondre aux plus hauts standards républicains, voir Faure Gnassingbé gagner le respect de l’opposition politique qui a toujours contesté son pouvoir, gagner le respect de la communauté internationale toujours moqueuse de sa légitimité. C’est bien là, le plus ardent désir des citoyens togolais; c’est bien là, le plus grand défi du chef de l’État togolais. Si UNIR avait raison, c’aurait été pour son excès de transparence électorale; ce parti au pouvoir en est bien loin.

Faure Gnassingbé doit triompher de ses vieux démons et refuser de ressembler à l’image caricaturale qui semble lui être indélébile, depuis sa captation du pouvoir en 2005 à la mort de son père. Autrement, il vaincra de nouveau en 2015, en tyranneau certes, sans gloire et sans légitimité aucune, mais avec toujours en face de lui cette même détermination du Peuple togolais prêt à conquérir, d’une manière ou d’une autre, la République si longtemps confisquée par le même système. Un Togo sens dessus dessous, parce que légitimement en quête de démocratie, est bien loin de profiter aux confiscateurs de la dignité de leur Peuple. C’est véritablement le sens et la portée à donner à ce devoir persistant d’une alternance politique au Togo; ce qui semble encore échapper et reste toujours incompréhensible aux divers adeptes du Régime ancien. Pour combien de temps encore resteront-ils volontairement sourds et faussement calculateurs? Là est l’enjeu est là! Tout Peuple sans démocratie est Charlie... Oppression où est ta gloire? Mort où est ta victoire?


Mot à Maux


Rédigé par PSA le 16/01/2015 à 23:23



Le Togo possède des atouts pour se hisser définitivement dans la démocratie : la patience légendaire du Peuple togolais devant des dirigeants insatiables dans leur excès de confiscation du pouvoir, l’excès de victoire malsaine des dirigeants togolais sur leur Peuple. Voilà que les inégalités profondes qui avaient germées en contrebas de la construction d’une nation, il y a cinquante ans, et ont persisté ces dix dernières années, ont fini par provoquer des conséquences dévastatrices sur toute une population. Véritablement, ces inégalités profondes devant la citoyenneté togolaise ont fini par éroder la confiance des citoyens, l’honnêteté même des Togolaises et des Togolais, tout comme l’ont fait l’achat et la manipulation des consciences devant l’intérêt général, la complaisance devant l’inacceptable et l’injustifiable oppression ambiante. Il est temps de mettre fin à tant d’excès, et même faire trébucher à la démocratie tous ces récalcitrants, ces imposteurs et leurs affidés. Togolais, nous sommes bien démocrates, et pas moins que les autres; Togolaises, nous sommes désormais des colombes en colère devant tant de petitesses, et face à une rigide intégrale d’idées fixes qui refusent toute réforme.


Togolais, ces Colombes en Colère!
Quiconque chérit la démocratie, contre cette violence organisée en « particules élémentaires » de gouvernance, contre l’émancipation d’un Peuple, de tout un Peuple togolais aux mains nues, ne peut continuer à admettre cette « Soumission » continue à une oppression, et reporter sans cesse l’avènement de l’alternance démocratique aux calendes grecques ou à la semaine togolaise des quatre jeudis. Le temps est arrivé pour mettre un frein à la mise à sac de la fierté de tout un Peuple pendant si longtemps, et au moment même où tous les autres pays africains sont inscrits à la démocratie.

Gloire au pays où l’on proclame sa foi démocratique, et honte au pays où l’on continue de s’agenouiller devant l’oppression de son propre Peuple au nom des avantages indus et de quelques strapontins. Il aurait fallu la réintroduction d’une même loi d’application des accords négociés préalablement, et du poing sur la table des commissions parlementaires pour que les députés du parti présidentiel soient autorisés à faire connaitre, très officiellement, l’intention cachée de leur maitre Faure Gnassingbé depuis dix ans, et pourtant bien connue de tous, de considérer ses deux premiers mandats comme n’ayant jamais existé. Une grosse blague dictatoriale qui couvait depuis toujours!

Le problème politique du Togo n’est donc pas l’opposition, et la preuve est ainsi faite de nouveau. Le problème du Togo est véritablement le pouvoir présidentiel togolais qui a érigé la tromperie, la fraude, l’incompétence et la violence en un système de captation de pouvoir et en mode de gouvernance qui perdure depuis cinquante ans, de père en fils. Et à l’occasion, le pouvoir présidentiel togolais est prêt à utiliser des hommes de paille et à ressusciter des fiers-à bras pour semer la zizanie politique partout où il la croit utile. C’est bien pour cela que l’on assiste toujours à un déchaînement continu des outrages à l’encontre de la détermination affichée par l’opposition nouvelle togolaise incarnée en dehors de la capitulation lamentable du porte-drapeau, séculier et inefficace, que fut Gilchrist Olympio dont l’ère de gloire est bien terminée depuis 2010.

Pour quoi luttons-nous au Togo?

L’idéal du changement démocratique hors de tout achat de conscience, l’objectif de l’établissement et de la poursuite d’une culture démocratique ont ainsi été préservés pour le bénéfice du Peuple togolais. Depuis 2010, la compromission récurrente s’était véritablement effondrée au Togo, même si les adversaires d’une démocratie définitive au Togo pensent toujours s’en sortir en se trompant de cible, sans conscience aucune. Pour quoi luttons-nous donc au Togo si ce n’est la fin d’un seul et même régime qui régente le pays et empêche son évolution vers la démocratie en truquant toutes les élections, en achetant les consciences à la veille des rendez-vous décisifs, en refusant d’appliquer tous les accords négociés et convenus de manière consensuelle?

Partons de l’essentiel de cette anecdote pour nous instruire. À Winston Churchill que son ministre de la guerre suggérait que le budget de la culture devrait être versé dans celui de la guerre au moment même où tout le pays était en lutte contre le fascisme et pour sa survie des mains de l’ennemi, la réponse de Churchill fut alors : «Monsieur le ministre de la guerre, pour quoi luttons-nous alors? » Pour quoi luttons-nous au Togo et pour quoi nos cœurs soupirent tant vers la liberté? Pour quoi tant de Togolaises et de Togolais ont marché tant d’années, courageusement et malgré nos moqueries, si ce n’est pas pour mettre fin, définitivement, au règne des tyrans et de tous les tyranneaux en activité ou en gestation? Nul n’a besoin d’être membre de l’ANC ou appartenir au fan-club de Jean-Pierre Fabre pour sanctifier une telle détermination à pousser, et à repousser encore et toujours en vue de la mise en œuvre des accords politiques au Togo, pour une fois, et sans une autre compromission voulant le dialogue sur l’application d’un dialogue antérieur. Pour une fois, il nous faut sortir du piège de la menterie des usurpateurs du pouvoir au Togo, des profiteurs du drame togolais.

Spolié de ses richesses par des sorties d’argent massives et irrégulières d’un côté, et maintenu sous respiration artificielle par les transferts financiers d’une diaspora compatissante vis-à-vis des familles togolaises restées sur le territoire national de l’autre, le Togo vit un drame presque dans l’indifférence. S’y ajoutent maintenant, une horde de mercenaires en col blanc, aidée de quelques valets locaux disséminés ici et là, de véritables inconséquents et « intellectuels tarés » (dixit Mathieu Kérékou) et timorés pour suggérer le report de la démocratie parce que Faure Gnassingbé ne serait pas encore prêt. Mieux encore, il s’en trouve pour décompter les deux mandats présidentiels effectués par Faure Gnassingbé comme n’ayant jamais existé, au nom d’une Constitution déjà toilettée, nuitamment et méthodiquement, afin de permettre au fils de succéder à son père en 2005. Et l’éthique dans tout ça? L’éthique qui est au-dessus de toutes les Constitutions.

Passer le Togo à la démocratie et à la liberté en 2015

Au-delà de la sous-traitance opérée à travers certains partis politiques devenus des succursales, par-delà tous ces pseudo-démocrates et prête-noms dont certains fossoyeurs, reprenant service, exhume la colonisation et ont recours au cynisme pour expliquer l’autoritarisme ambiant, quelques autres promettent même le Prix Nobel 2015 à Faure Gnassingbé si d’aventure il acceptait de quitter le pouvoir –deux formes d’abomination dont certains Togolais sont malheureusement capables. Il faut véritablement déblayer le terrain, déboucher les portes et les fenêtres, pour qu’enfin la démocratie luise au Togo, puissamment, et bien au-delà du crime presque parfait commis contre la dignité togolaise depuis si longtemps par silence, par complaisance et par servilité.

Depuis que le monde est monde, depuis que l’on peut voir d’où vient le vent, depuis au moins la métaphore Bhagavad-Gita de la philosophie indienne, même avec des frères et sœurs en face, certains combats valent la peine d’être menés. Le combat ultime pour l’alternance politique démocratique se doit donc d’être mené vigoureusement. La bataille démocratique d’abord, et après l’incarnation nouvelle du Togo, le Togo nouveau, la justice, la réconciliation, le Grand Pardon, tout cela et bien d’autres choses nous réuniront par la suite, et seulement après les reformes et leur mise en œuvre effective et de bonne foi.

Aujourd’hui, nous sommes des colombes en colère, des alouettes trop souvent déplumées et en colère, des Togolais-démocrates trop longtemps dépouillés, en colère et révoltés par tant d’années d’indignité organisée par une bande de colporteurs et de démarcheurs de la perpétuation de l’indignité pour accommoder Faure Gnassingbé après ses dix ans d’inaction politique. Faure Gnassingbé doit réellement la démocratie aux Togolais. Et, si délibérément il feint l’avoir oublié, beaucoup trop de citoyens togolais l’ont en mémoire et prêts à aller chercher leur dignité démocratique en cette année 2015; prêts à faire trébucher les retardataires et tous les imposteurs, s’il le faut, et passer le Togo à la démocratie et à la liberté. Une liberté qui saura racheter tout le monde, même si aujourd’hui tous ces adversaires de la démocratie ont droit à tous nos coups, sans complaisance; alors que tous ces combattants de la liberté méritent fortement nos encouragements et notre respect.

Plus jamais, les tueries à l’arme lourde ne résisteront devant notre combat de la raison ainsi que notre détermination et notre capacité du mieux pour le Togo. Toute critique de ce qui s’est passé au Togo depuis février 2005 est parfaitement légitime : il n’y a aucun mal à se faire du bien démocratique. Affirmer le contraire, vouloir reporter la démocratie et l’alternance, c’est de la capitulation devant l’inacceptable du terrorisme de bande et de la terreur d’État institutionnalisés au Togo; ce qui n’est pas plus acceptable à Lomé qu’ailleurs. À tous ceux qui n’ont rien compris encore : Au Togo, la démocratie c’est maintenant, et c’est pour tout le monde!


Mot à Maux


Rédigé par PSA le 10/01/2015 à 09:09
Tags : Démocratie Togo Éthique Notez



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