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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Du feu au ...
Du feu au ...
Le plaisir est dans le devoir d’être ensemble. C’est vite arrivé, ce gouvernement d’Union nationale auquel tous les partis ont consenti. Le décompte subtil donnerait 19 personnes appartenant à la formation présidentielle, le RPT ; 16 ministres, nouveau PM inclus, peuvent être associés aux partis de l’opposition et à la société civile. Mais ce que cache difficilement ce gouvernement togolais est l’importance de la bataille législative qui vient de se mettre en route.

Et on comprend encore une fois, et difficilement, comment le fameux Gilchrist Olympio ait pu manquer de jugement pour ne pas envoyer les siens de l’UFC dans ce gouvernement. En fait, rien d’étonnant, en écoutant ses explications faisant état de son désir de s’entretenir d’abord avec le Président du Faso, Blaise Compaoré, quant à savoir pourquoi le poste de PM ne lui était ‘plus’ revenu ! Un exercice surréaliste au résultat douteux. Heureusement qu’il est sauvé par la sage dissidence du 2e VP de son parti, Ama Gnassingbé, parti occuper le poste de Ministre d’État, en son nom personnel, et à titre conservatoire pour son parti, l’UFC. Sauvé in extremis des turbulentes eaux internes, Gilchrist doit maintenant faire face à ce qu’il faut le plus redouter dans un parti politique –selon le Général de Gaule, la chienlit. Ce dernier semble s’être installé, aussi bien chez les cadres du parti UFC que dans ses cellules de base. Il va devoir gérer l’insatisfaction, la rumeur, le doute et d’autres dissidences ouvertes. On verra bien.

Dans la grande famille de l’opposition, la bataille est aussi ouverte que plusieurs partis iront maintenant jouer dans les bases militantes de cette UFC fragilisée, dont le réveil à la réalité nouvelle qui se dessine pourrait être difficile. Mais il n’y a pas que l’UFC qui est fragilisé. L’étonnante absence de l’Alliance (Peré-Agbéyomé), en réalité le non-appel à cette formation politique n’est pas de nature à solidifier les bases militantes de ce mouvement (Alliance) dont les premières sympathies viennent des régions de Kara (fief du RPT présidentiel) et de Yoto (haut lieu de la guère fratricide entre l’actuel PM, Agboyibo, et le très stratège politique et ancien PM Agbéyomé).

Naturellement, il va y avoir du sport politique dans les prochains semaines. Mon souhait : que tout cela advienne et plus encore dans le jeu politique, loin de toute violence inutile… Ce pays doit changer en initiant son modèle politique.


Silence


Rédigé par psa le 22/09/2006 à 10:38