Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Un regard différent sur la même réalité
Un regard différent sur la même réalité
« G. Bush et T. Blair se posent la même question : comment limiter la casse et se retirer un jour pas trop lointain du bourbier irakien dans lequel ils se sont fourvoyés? La question a été posée à haute voix la semaine dernière, non sans aplomb, par le chef d'état-major de l'armée britannique, mettant Blair dans l'embarras alors qu'il cherche vainement à justifier son alignement sur les Etats-Unis. Elle est également évoquée ouvertement à Washington, où commencent à "fuiter" dans la presse les réflexions sur la sortie d'Irak. »
Pierre Haski, Libération

« Ce mois d'octobre jette une lumière crue sur l'impasse dans laquelle les Etats-Unis et la Grande Bretagne se sont engouffrés, et dans laquelle ils ont jeté tout le Moyen-Orient, en envahissant l'Irak. (…) Trois ans et demi après que Bush a annoncé la "fin" de la guerre, les cadavres se ramassent par dizaines tous les jours. Les forces américaines, pourtant suréquipées et ultra-protégées, paient-elles aussi un lourd tribut. (…) Bush (…) ne peut pas retirer ses troupes, sous peine d'accepter une défaite aussi spectaculaire qu'au Vietnam. Mais s'il reste sans rien changer, il continue de s'affaiblir. »
Patrick Fluckiger, L'Alsace

« Même si l'administration Bush refuse tout calendrier de retrait de l'Irak (…), les prochaines élections parlementaires sont présentées comme un "référendum sur l'Irak". L'activisme de l'ancien secrétaire d'état de G. Bush père, J. Baker, laisse pourtant penser que l'idée d'un changement de politique est peut-être moins éloigné que veulent bien le suggérer les déclarations langue de bois des officiels. J. Baker préside au Congrès une commission spéciale sur l'Irak, bipartite, chargée de proposer une issue à la présence américaine en Irak. Une situation qu'il a lui-même décrite comme un "sacré bazar" ».
Jean-Marcel Bouguereau, La République des Pyrénées



Mot à Maux


Rédigé par psa le 19/10/2006 à 14:14



La part de l'autre
La part de l'autre
« L’adhésion générale que nous rencontrons en imposant des mesures pourtant peu populaires montre la nature de notre révolution : une révolution qui n’est dirigée contre aucun peuple, contre aucun pays, mais qui vise à redonner au peuple burkinabè sa dignité et à lui permettre d’accéder, lui aussi, à un bonheur qu’il aura défini d’après ses normes à lui. Le bonheur, le développement, se mesurent ailleurs sous forme de ratios ; de quintaux d’acier par habitant, de tonnes de ciment, de lignes téléphoniques. Nous avons d’autres valeurs.
Nous n’avons aucun complexe à dire que nous sommes un pays pauvre. (…) Et lorsque nous devons recevoir un ambassadeur qui doit présenter ses lettres de créance, nous ne le faisons plus dans ce bureau présidentiel, nous l’amenons en brousse, chez les paysans. Il emprunte des routes chaotiques, il souffre de la poussière et de la soif. Ensuite nous pouvons l’accueillir en lui disant : « Excellence, Monsieur l’ambassadeur, voilà le Burkina Faso tel qu’il est et c’est avec lui que vous devez composer, non avec nous qui sommes dans les bureaux feutrés. »
Nous avons un peuple qui a sa sagesse, son expérience, un peuple qui peut définir lui aussi une certaine manière de vivre. Ailleurs on meurt d’avoir été trop bien servi. Ici on meurt de ne pas l’avoir été suffisamment. Entre les deux, il y a une forme de vie que nous découvrirons si nous faisons chacun une part du chemin l’un vers l’autre. »

Thomas Sankara (1949-1987)



Ad Valorem


Rédigé par psa le 18/10/2006 à 09:04



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