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« Ce prix récompensant à la fois le talent littéraire et le courage politique est un bien meilleur service rendu à la cause arménienne que le texte voté à la hâte par nos députés pour complaire au demi-million d'Arméniens de France. Avec les négociations sur une éventuelle adhésion, les Européens gardent en main un puissant levier sur la Turquie pour l'amener à faire son "devoir de mémoire" à l'égard de l'Arménie et de sa diaspora. Mais ce travail, c'est aux Turcs eux-mêmes de le mener avec leur voisin arménien, à l'abri de la loi française! »
Hervé Favre, La Voix du Nord


« La position de la France est assez transparente puisque le président Chirac, lui-même avocat d'une entrée – à terme – de la Turquie dans l'Union européenne, a condamné très clairement le génocide arménien lors de son voyage en Arménie (…) sans provoquer pour autant de protestations de la part d'Ankara. Dès lors (…) était-ce bien habile de la part de l'Assemblée nationale, d'enfoncer le clou de la défiance ? Quant à l'Histoire, elle n'appartient à personne, sinon aux faits, à la chronologie et à l'humanité toute entière. Ce n'est pas aux députés d'un seul pays de l'écrire. »
Olivier Picard, Les Dernières Nouvelles d'Alsace

Un Communiqué ou un Compte rendu digne du temps du très ancien Parti communiste chinois (PCC) ou des temps de gloire du RPT, parti État. Un compte rendu de rencontre du peuple avec son guide, comme il ne s’en fait plus ni en Chine ni au Togo… Un léger extrait nous fait sursauter, tellement il n’est plus de ce temps : « À l’issue de leurs travaux, après des échanges et explications, les fédérations ont assuré le Président National ainsi que le Bureau National de leur soutien et de leur attachement. » On est bien en 2006 !?! Certainement, pas drôle pour l’avenir du Togo.

On comprend alors que la rencontre qui est à la base de cette information du parti UFC soit une rencontre avec son chef, le président national Gilchrist Olympio, au Ghana. L’unanimisme dont se réclame le Compte rendu cache difficilement le malaise de l’inconséquence et de l’amateurisme politique de Gil, et qui ont retardé le Togo jusqu’à aujourd’hui. On comprend alors pourquoi M. Dahuku Péré disait bien qu’il ne pouvait dénoncer et fuir une dictature d’un côté et intégrer une autre pensée unique digne du temps de Kim Il Sung de l’autre.

J’espère que le Togo a plus de choix pour bâtir son avenir. À moins que le Communiqué –Compte rendu soit l’instrument d’une rivalité interne à ce parti. Il nous tarde de le savoir.