Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Une Bataille de moins à Gauche : sauf Picasso et Guernica
Une Bataille de moins à Gauche : sauf Picasso et Guernica
« Si son but était de barrer la route à la grande favorite des sondages (...), alors son attitude aura été aussi contre-productive. (...) L. Jospin n'a pas dit qui il soutiendrait, mais il a clairement dit pour qui il ne voterait pas. Libérés de la concurrence de l'ancien Premier ministre, D. Strauss-Kahn et L. Fabius se voient chacun en finaliste (...). Mais encore faut-il qu'il y ait un deuxième tour, ce qui n'est pas du tout sûr tant la candidature de S. Royal semble désormais portée par un mouvement de fond, encore illustré hier par le soutien apporté par l'emblématique P. Mauroy (...) »
Hervé Favre, La Voix du Nord


« La nostalgie, camarade Jospin, viendra après la rage. La rage née de la défaite forcément injuste du 21 avril, rage alimentée par l'ingratitude des obligés des beaux jours. La politique est cruelle, surtout quand il faut la quitter pour aller garnir les étagères de l'Histoire. Le plus dur, confie Giscard, est "le sentiment d'une inutilité". Il a d'ailleurs intitulé ses Mémoires "Le pouvoir et la vie", comme si les deux allaient ensemble - comme si renoncer à l'un, c'était déjà un peu renoncer à l'autre. »
Francis Brochet, Le Progrès



Horizon


Rédigé par psa le 29/09/2006 à 10:05



Une exceptionnelle compréhension de l’art de la politique
Une exceptionnelle compréhension de l’art de la politique
Voici le message reçu d’un politique et analyste africain qui aime bien dire que « Edem Kodjo m’a fait l’honneur de son amitié (…) Je le vois toujours dans ma petite voiture parcourir incognito les rues de Dakar et se donner le devoir de m’instruire sur certaines choses, malgré le peu de temps qu’il avait à se donner à se plaisir (…)»

Je partage ces quelques lignes de notre ami africain et non-togolais pour ce constat que j’ai fini par faire que, souvent, aucune justice n’est encore rendue à Edem Kodjo, dans son parcours politique. Dans son cas, l’absence de justice s’apparente aux injures. Les dernières en date, aussi creuses que retentissantes en simple alignement de mots, fait suite à ce qu’une agence de presse gabonaise à nommer la Cooptation d’Édem Kodjo comme Ministre d’État ; une fine manière de traduire une réalité de reconnaissance d’une grande densité de la personnalité de ce Monsieur, une reconnaissance qui va au-delà du simple titre de Ministre d’État à la Présidence.

On est prompt à passer sous silence de la porte-arrière, de la pensée sélective et de l’anonymat poltron les vrais amateurs et fossoyeurs de la politique togolaise, ceux-là qui, drapés en mentaux de démocrates ont lamentablement échoué l’opportunité unique de faire faire au Togo un pas démocratique consistant certes, mais aussi apaisant ; ce que suggérait fortement l’opportunité politique du décès d’Eyadema.

Nous les connaissons ces personnes, ils sont là sous nos yeux ; ce sont même nos frères et nos amis. Il n’en demeure pas qu’ils n’avaient aucune solution pour le Togo en février-avril 2005. Je comprends la pertinence des propos, ci-après, de notre ami. Et j’espère qu’un jour prochain, et de son vivant, que tous ceux-là qui se pressent aujourd’hui aux portillons de Faure sauront servir à Édem Kodjo, Justice et Reconnaissance, plutôt qu’amère jalousie face à une compétence, une élégance et un patriotisme rassembleur qu’en son temps, célébrait bien, un certain Léopold Sédar Senghor. Oui, le poète aussi savait voir les bonnes choses, dans la gouverne des États africains au contexte particulier que dans le vent qui souffle, par temps de guerre et de paix.

Si seulement ces papiéristes dévalués savaient la valeur, la grandeur et l’humilité de… Servir son propre fils. Particulièrement, au lendemain d’une boucherie inacceptable que seule l’opposition togolaise, aveuglée par le radicalisme, n’avait pas vu venir. Ou peut-être si, pourvu que ce soit les autres. Surtout qu’on a jamais créé un parti politique, et qu’on s’est fait offrir un, pour le nom patronymique que l’on porte à sa naissance. Malheureusement, dans ce cas-ci, l'incompétence politique rimait avec. Certains comprennent aujourd’hui; d’autres attendent de se faire exclure du parti qui les a toujours toléré, pour réaliser le temps qu’ils ont fait perdre à tout un pays.

Je me tais pour laisser notre ami, dans le temps baladeur d’Édem Kodjo à Dakar, nous le dire maintenant:

« Si ceux qui parlent savent au moins de quoi ils parlent...
Edem Kodjo ne serait donc pas un bon fils du Togo... On aura tout vu et entendu. Eyadéma avait raison : "le Togolais est un peuple difficile à diriger". En écho, un autre homme politique béninois, feu AHOMADEGBE, disait des Togolais et des Béninois "même si tu tues ta mère et que tu en préparais la viande pour eux, ils vont la manger, se lèveront et t'insulteront". (…)
Je pense, je dis et je répète : Si Faure se sépare d’Edem Kodjo, il sera atteint. Et ceux qui veulent l'atteindre et l'abattre sont légion. Et si nous voulons voir le Togo sortir de la nuit dans laquelle il s'est plongé, le plus intelligent est de renforcer le pouvoir de Faure pour lui permettre d’amorcer et de consolider les réformes sociales et politiques dont le Togo a besoin, sans basculer dans les affres ethniques.
Heureusement pour lui, il a quelqu’un à disposition qui, par amour pour sa patrie, se fait taillable et corvéable à merci, quelqu’un à qui on fait appel dans les grands moments de crise et de doute : Edem Kodjo. Quel destin exceptionnel ! Cet homme, un jour, nous le regretterons amèrement en Afrique.
Je dis bien amèrement. »



Ad Valorem


Rédigé par psa le 27/09/2006 à 13:16



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