Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Aujourd'hui, le Quai Branly s'ouvre sur l'Autre Monde
Aujourd'hui, le Quai Branly s'ouvre sur l'Autre Monde
« Le président pourra savourer pleinement aujourd'hui l'inauguration du " Musée du quai Branly " au terme de si nombreuses polémiques et autres controverses sur le bien-fondé et le coût de ce projet. (...) Ainsi Paris, ancienne capitale d’un empire colonial volontiers condescendant pour des cultures indigènes, rend hommage à des œuvres qui ont précédé - et de loin – nos civilisations occidentales. Il faut donner crédit à J. Chirac de cette démarche d'une grande intelligence, si fidèle au rayonnement français dans ce qu'il a de meilleur. »
Olivier Picard, Les Dernières Nouvelles d'Alsace

« Longtemps, ces pièces en provenance des civilisations primitives ont été considérées comme des créations de second plan. (…) Aujourd'hui, les arts premiers prennent leur revanche. Et c'est réconfortant. Car ces créations sont souvent bien plus que des œuvres d'arts. Elles ont été conçues, pour beaucoup d'entre elles, par des peuples qui ne possédaient pas l'écrit. Elles représentent en quelque sorte leur mémoire. Ce musée constitue une belle leçon d'humilité. Il montre qu'il n'existe pas de grandes et de petites civilisations. Que toutes possèdent un intérêt. »
Jorge D'Hulst, Libération-Champagne


Ad Valorem


Rédigé par psa le 20/06/2006 à 10:34



L’OBSESSION Edem Kodjo : en explorer tous les méandres et recoins
L’OBSESSION Edem Kodjo : en explorer tous les méandres et recoins
C’est avec un grand plaisir et une certaine délectation que j’ai lu l’article de LC « Du parti charnière au funambulisme : Enfin Edem Kodjo jette le masque ». Le bonheur de la lecture réside ici dans l’argumentation, bien articulée, et partant de la déclaration du Premier ministre togolais que « Les opposants n’ont jamais cru que le train aller démarrer. Or, il est parti sans eux ». Ces deux bouts de phrases, et surtout l’usage du mot Opposant donne bien à penser que l’intéressé s’exclut lui-même de ce groupe. De là, sont partis le raisonnement de notre ami L C et sa conclusion amusante de l’appartenance de Edem Kodjo à la mouvance présidentielle. Amusante, car voici in extenso, les écrits du journaliste raportant les propos de M. Edem Kodjo dans Jeune Afrique: « Beaucoup de choses ont été faites pour apaiser la situation et lutter contre l’esprit de revanche. C’était loin d’être évident. Quant aux critiques de l’opposition radicale, elles me laissent indifférent. Ils n’ont jamais cru que le train allait démarrer, or il est parti sans eux », se félicite-t-il avant d’énumérer, non sans plaisir, « les succès et les signes positifs qu’il faut savoir analyser ».
Mon plaisir n’est nullement de défendre le PM togolais, il sait si bien le faire lui-même. Le plaisir que me donne la démarche de LC réside d’abord dans sa capacité à m’offrir un moment d’attention, supérieur à une lecture rapide, pour détecter ce type de raisonnement idéologique qui parfois saisit les gens et s’empare de leur bonne volonté citoyenne, sans qu’ils ne s’en aperçoivent eux-mêmes. Au service d’un acharnement idéologique, on est prompt à penser qu’un mot mal placé fait de quelqu’un ce qu’il a toujours dit qu’il n’est pas. Quoi de plus facile à Edem Kodjo que d’adhérer au RPT qu’il a créé de ses propres mains, qu’il a quitté par la suite pour fonder d’autres partis politiques. Il a tout simplement le droit de se sentir bien, là où il est, dans une opposition non radicale, qualificatif qui a manqué dans ses propos rapportés. Il n’y a donc pas de quoi fouetter un chat, à moins que l’idéologie soit de faire coûte que coûte de l’intéressé ce qu’il n’est pas aujourd’hui, et qu’il a le droit de devenir ou ne pas devenir, à sa seule guise.
Au Togo, l’étiquetage et l’exclusion des autres sont roi et reine dans certains milieux qui tardent encore à regarder leurs propres comportements. Effectivement, Eyadema était décédé subitement; la pire des choses qui pouvaient arriver aux amoureux de l’alternance que nous sommes, étaient bien d’éviter exclusion pour arriver au résultat toujours rêvé dans un monde civilisé d'un changement dans l'harmonie. Heureusement, que Edem Kodjo ne s’est pas présenté aux dernières élections présidentielles de 2005, et a attendu vainement ceux-là mêmes qui savaient qu’il avait une place parmi eux, et refusaient néanmoins de lui faire appel. Heureusement, qu’il n’était pas candidat en réaction à son isolement. Ne l’accuserait-on pas, par la suite?
Le drame togolais est bien là aussi que les dogmes assombrissent nos raisonnements. Pendant que personne ne voyait l’utilité d’un Edem Kodjo en février-avril 2005, personne ne savait non plus que la violence se préparait et rien ne vaudra le sacrifice suprême de jeter les jeunes Togolais dans les rues, sachant le niveau des antagonismes dans le pays. La suite, on la connaît… et c’est la faute à Edem Kodjo. Bien sûr! Pendant ce temps que faites-vous, Mandarins de l’Opposition? Vous entredéchirer? Nous aimerons bien le savoir un jour!


Silence


Rédigé par psa le 16/06/2006 à 12:42



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