Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




À l'école du Dialogue Intertogolais
À l'école du Dialogue Intertogolais
« Sur un autre volet, il était acquis jusqu’à la veille de la nomination de Edem Kodjo, au poste de premier ministre du gouvernement d’union de Faure Gnassingbé, que c’est Me Yawovi Agboyibo qui allait occuper le poste. S’il n’y avait pas eu des crocs-en-jambe au sein de la coalition et si Agboyibo avait été nommé, soutiendrait- on aujourd’hui que le CAR, les partis de la coalition du fait de leur appartenance au gouvernement, n’appartiennent plus à l’opposition traditionnelle, aux termes de l’engagement 1.1 des 22 engagements ?
Les acteurs politiques doivent éviter de poser des problèmes qui constituent des pièges pour la résolution de la crise togolaise. En Côte d’Ivoire, Guillaume Soro occupe bien le poste de N°2 dans le gouvernement sans que personne ne dise que les Forces nouvelles sont désormais considérées comme un parti de la mouvance présidentielle.
Le fait pour des partis de choisir de s’assumer en tant qu’entité politique ne devrait pas suffire pour leur ôter un label, dont personne ne détient le brevet. Les notions de gouvernement d’union, de majorité présidentielle, de gouvernement de cohabitation, de coalition gouvernementale…, ont bien un sens qui n’est pas compatible avec les interprétations d’humeur auxquelles on assiste, pour les besoins d’un désir d’exclusion.
Pas plus tard qu’à la récente élection présidentielle, ce n’est nullement la composition de la CENI, qui a été le gros du problème qu’a connu le Togo. Il faut donc s’atteler courageusement et avec lucidité à aplanir les causes profondes de la crise sur fond de refus de l’alternance au pouvoir, au lieu de s’ingénier à régler des problèmes qui n’en sont pas un.»
Augustin AMEGA, Canard indépendant


Mot à Maux


Rédigé par psa le 05/05/2006 à 15:27



Rechreche de la pièce manquante
Rechreche de la pièce manquante
Pour ma part, j’attendais un communiqué de presse de clarification des propos du leader de l’UFC sur sa qualité ès « héritier biologique et politique » de je ne sais quoi encore. Jusqu’à maintenant, il n’est pas venu; il ne viendra peut-être pas, il n’y aura jamais de communiqué en somme. Faut-il pour autant tirer sur Gilchrist Olympio pour de tels propos tout à fait inacceptables? Sans doute que non! Il faut relever cependant, que cette erreur olympienne est symptomatique du drame que vit le Togo : « L’homme politique le plus populaire demeure toujours celui qui a le moins de métier politique».
À l’école politique, dans la classe des leaders et chefs de partis politiques, l’élève Gilchrist Olympio s’est toujours montré très ordinaire, et il l’a prouvé durant l’interview diffusée à la télévision togolaise TV7, le dimanche 30 avril 2006. Très ordinaire pour quelqu’un qui, depuis quarante ans, s’est donné le devoir de reprendre la destinée présidentielle de son père Sylvanus et qui, plus encore, possède une formation et une expérience qui auraient pu le propulser au niveau des phénomènes économico-politiques continentaux que constituent les Edem Kodjo, Allassane Dramane Ouattara et autres. Gilchrist Olympio est surtout héritier d’une popularité léguée par son père dont la fin tragique, jusqu’ici confuse et très mal expliquée, favorise un transfert mythique de sympathie à peu près intouchable, à sa seule faveur. Par lui-même maintenant, la copie non populaire qu’il donne de tout son être et de toute sa densité revient toujours avec la mention « PMF ». Gilchrist Olympio présente des lacunes réelles qui font que son résultat politique ainsi que l’ambition économique qu’il a pour le Togo ne résistent jamais à la moindre analyse rigoureuse. Personnellement, j’attends toujours un livre, un document digne de ses quarante années d’ambition pour le Togo, qu’elle soit biologique ou politique. Peu importe! Pourvu que cette ambition reflète un sens de jugement plus élevé que celui qui a présidé au choix du dernier candidat de l’opposition aux présidentielles de 2005 : une occasion à tout jamais gaspillée qui fait qu’il va falloir composer dorénavant avec une réalité et une donne, nouvelles, que l’intéressé lui-même refuse à intérioriser.
Au Togo, il nous faut un changement moderne et non passéiste qui ne saurait être confondu à une rivalité ou un simple cycle des Olympio-Gnassingbé. Certes, il faut tout autant sécuriser les Olympio comme les Gnassingbé. Mais, le Togo doit évoluer autrement vers une réconciliation plurielle et ouverte sur toutes ses capacités. La chaîne des leaders politiques manque toujours de ce maillon particulier qui saura donner l’audace d’une révolution tranquille démocratique à tous les enfants de ce pays. Hors de toute complaisance, partons à la recherche de cette pièce manquante du destin togolais.

Silence


Rédigé par psa le 05/05/2006 à 13:07



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