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Il semble que nous devons sécher nos larmes, reprendre courage et rallier Porto-Novo –plutôt que Cotonou, pour jouer contre l’équipe nationale du Bénin, les Écureuils, le dimanche 17 juin 2007. Ce serait deux courtes semaines après le drame de Freetown, une dizaine de jours après les funérailles et les hommages collectifs, quelques jours à peine après que certains disparus aient été portés en terre… Il semble effectivement que les joueurs togolais ont le cœur à l’ouvrage et désirent livrer bataille, en toute conformité avec le calendrier initial et, surtout, dédier cette compétition à la mémoire des défunts…
Je suis de ceux qui ont tenté de faire valoir l’idée d’un report de ce match auprès du président de la Fédération togolaise de football (FTF). Le temps jouait aussi contre l’idée du report qu’il faut faire valoir auprès de la Confédération africaine de football (CAF). Il faut donc se mettre au travail et préparer l’épopée béninoise. Une lutte fraternelle qu’il faudra néanmoins remporter afin d’assurer, définitivement, la présence du Togo au Ghana 2008. Aussi longtemps que je me souvienne, la saine rivalité entre le Bénin et le Togo n’a jamais tourné au vinaigre. Quelque part, c’est l’idéal que ce retour se fasse contre le Bénin, entre frères : des retrouvailles.

C’est un fait qui ne trompe personne : l’Iran poursuit son programme nucléaire au-delà des limites de l’usage civil. Un tel programme met en danger la sécurité du monde, dont celle du monde arabe, à cause des prises de position de la classe dirigeante à Téhéran. L’inquiétude du monde face à cette situation est réelle au point que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans son dernier rapport publié hier mercredi, sonne l’alarme, de nouveau, avec de possibles sanctions du Conseil de sécurité. Mais le couac diplomatique demeure : la présente administration de Georges Bush ne possède pas assez de crédibilité pour mener une autre guerre contre une puissance comme l’Iran, pas plus une guerre diplomatique que des sanctions étouffantes. Au fond, la sécurité du monde est mise en danger, non pas seulement par l’Iran mais par un leadership insuffisant de l’administration Bush. Jusqu’à quand ? En réalité, avoir mal posé le problème au départ en voulant interdire toute forme d’enrichissement d’uranium à l’Iran, fait que l’on se retrouve dans un cul-de-sac qui semble ne pas offrir une issue honorable à personne. On y pense pas tout le temps, mais c’est toujours une menace aussi sérieuse qui ramène au goût du jour, certaines des paroles d’Adamo dans Inch’Allah, avant que des voix autorisées n’osent de nouvelles solutions plus appropriées à cette impasse…

Et l'olivier pleure son ombre
Sa tendre épouse son amie
Qui repose sous les décombres
Prisonnières en terre ennemie

Sur une épine de barbelés
Le papillon guette la rose
Les gens sont si écervelés
Qu'ils me répudieront si j'ose