Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
Dernières notes
5 Contre 108 : La Certitude du Déshonneur
29/05/2024
La Monnaie de Sang à la Togolaise
12/04/2024
Élection… Une Illusion Togolaise
22/02/2024
La RÉPUBLIQUE c'est l'ÉTHIQUE avant le DROIT
10/02/2024
À la recherche de la paix
03/11/2023
Togo… Non, Alain Foka
22/10/2023
Tags
adjété
Afrique
afrique
Agbéyomé Kodjo
Bénin
canada
clinton
crise
Côte d’Ivoire
démocratie
Démocratie
Faure Gnassingbé
football
Football
France
france
Gabon
Grand Pardon
juppé
kodjo
Liberté
Mandela
Obama
obama
Politique
politique
psa
québec
Québec
Sarkozy
Suisse
Sylvanus Olympio
Symposium
Togo
togo
Édem Kodjo
Élections
Éthique
élection
élections
Archives
|
Faute d’imagination politique, tout un pays –assez inondé par des pluies diluviennes par ailleurs, se transforme en menus radeaux de détresse peints aux couleurs vives de sa totale division et de ses deux grandes solitudes. À son tour, l’arche attendue pour transporter toute l’opposition togolaise n’est jamais venue combler les espoirs d’une indispensable unité d’action. Occasion ratée ou partie remise?
Yvo Jaquier, Équilibre
Tous à l’ANC! C’est le cri de ralliement sur la planète Togo qui, elle-même, s’étend sur la planète terre et au-delà jusqu’au monde des morts et de tous les saints politiques… Mandela y compris. Comme du temps de l’histoire comique du vénérable Watercow devenu subitement Hyppopotamus, l’ANC n’est plus African National Congress. Les instructions nouvelles sont claires, fermes et définitives, l’ANC est et sera dorénavant l’Alliance nationale pour le Changement. Chacun devra s’y faire : le temps du Watercow est bel et bien révolu, vive Hyppopotamus et son nouveau règne.
Ainsi en a décidé Jean-Pierre Fabre et les siens au Togo, à travers la création d’une nouvelle entité partisane comme véhicule politique en face de leurs adversaires bien connus que sont Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio principalement. L’ANC, nouveau parti d’opposition au Togo, possède la symbolique du nom qu’il partage désormais avec le parti centenaire et mythique ayant été dirigé par des personnalités aussi célèbres que Walter Sisulu, Oliver Tambo et Nelson Mandela. Nelson Mandela, avec sa nouvelle biographie « Conversations avec moi-même » (Conversations with Myself) qui fait la manchette cette semaine à travers le monde partagera la vedette, au Togo, avec l’habile reproduction faite à son parti ANC. Toute la lutte héroïque anti-apartheid se voit ainsi transportée au Togo… Rien de moins! Pour un coup de génie, la dénomination de l’ANC togolaise l’est; il faut lui en donner tout le crédit. L’ANC togolaise à également le mérite d’être clairement campée sur le terrain de la détermination politique dans l’adversité; ce dont le pouvoir togolais ne peut plus douter maintenant, faute par ce pouvoir présidentiel d’avoir une approche proactive. Plus personne dans le camp présidentiel ne pourra plus feindre d’ignorer la réalité en face, le besoin profond d’une évolution politique véritable et non trompeuse au Togo. Mais l’histoire de l’ANC originelle est celle d’une unité forte, face à l’adversaire commun porteur de l’idéologie de l’apartheid. C’était d’ailleurs par ce cri de ralliement, Tous à l’ANC!, que les fondateurs de l’ANC en 1912 ont su bâtir un parti fort, efficace, clandestin par moment, respectable dans tous les cas, pour venir à bout de l’apartheid. Ce n’est que bien plus tard dans cette odyssée que les divisions ont eu raison de l’ANC… et même là, le parti demeure toujours assez fort grâce à ses alliances avec les syndicats et diverses forces de la société civile. Tous à l’ANC! Tous sont restés à l’ANC! Comme modèle d’unité, la jeune ANC togolaise ne pouvait pas avoir aussi grand modèle. Cette quête d’unité nécessaire à l’opposition togolaise réside-t-elle comme leitmotiv dans la nouvelle ANC? Tous à l’ANC, le radeau de la méduse ou l’Arche de Noé? Un radeau de plus au Togo ne changerait rien à la dérive, au cannibalisme et à l’insuccès politiques. C’est effectivement tout le Togo qui est à la dérive, sans gouvernail et ayant déjà échoué, maintes et une fois, sur le même récif de la désunion. Les mêmes marteaux, clous et planches laissés derrière par les fabricants du dernier radeau togolais déjà naufragé, Faure Gnassingbé et Gilchrist Olympio notamment, servent maintenant à la construction de celui de Jean-Pierre Fabre et les siens. Trouveront-ils place et confort aux autres membres de l’opposition active à bord de cette nouvelle embarcation? Où sont les OBUTS, ADDI, PSR et autres? Est-ce par crainte de la division que certains sont laissés à quai? Il est primordial que toutes nos inquiétudes soient élevées assez tôt afin d’éviter que les mêmes et éternelles erreurs ne viennent à reproduire encore les mêmes déceptions, dans un univers politique qui pourrait bien s’en passer cette fois-ci. Tous, nous attendons du contenu à cette ANC. Bienvenue tout de même dans un Togo en rade et en quête d’imagination politique! Au fond, Nelson Mandela lui-même nous avoue qu’il faisait les choses dans le désordre parfait, en plus de n’avoir jamais été un saint. Voilà que tous les désordres de la terre politique vont vouloir trouver place, refuge et absolution dans ces confidences et nous réclamer communion sans confession. Sauf que Mandela n’a presque pas d’ennemi connu… Il a ligué le monde entier au respect de son seul nom et de sa seule personne. Nelson Mandela a su changer tout un pays, sans rancune, en renvoyant dos à dos les laudateurs, les trompeurs et les dribleurs de petits poils, avec leurs intérêts et mensonges, que ces gueux soient d’Afrique ou d’ailleurs. C’est ce que l’on appelle le triomphe d’une vie au service du bien commun, au service de l’éthique universelle. L’état des lieux politiques au Togo est bien loin de si nobles actes humains! Silence
Rédigé par psa le 12/10/2010 à 19:19
Commentaires (0)
|