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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




En difficulté au sein de la majorité présidentielle, Rama Yade voit sa cote de popularité renforcée en novembre, suivie par Bernard Kouchner, Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë. C'est ce que révèle le dernier baromètre politique du Figaro Magazine. La cote de confiance de Nicolas Sarkozy est en baisse de 2 points pour atteindre 37%. Celle de François Fillon (39%) est en revanche en hausse. Dans ce pays où tous les politiques ont les yeux rivés sur ce fameux baromètre, Rama Yade doit néanmoins se préparer à affronter un fort vent d’hostilité entretenu par l’Élysée et désormais amplifié sous des dehors paternalistes par Matignon et son hôte François Fillion, voulant à tout prix devoir expliquer la Ve République à la populaire ministre rebelle-enfant-de-la-Patrie, décidée à protéger les sportifs professionnels que d’appliquer une politique publique, sans discernement. En présentant Rama Yade comme celle qui ne connait pas les règles du jeu gouvernemental et moins encore, une personne qui ne sait pas travailler en équipe, la porte de sortie est pratiquement montrée à Rama Yade. Le débat est dans tous les médias français, relayé par les journaux africains… Dans les conditions actuelles, le risque pour Rama Yade de quitter le gouvernement est réel, tout autant que son pari sur l’avenir qu’elle a devant elle, à la différence de plusieurs acteurs du gouvernement français.


Rama Yade désormais à genou à droite…
Rama Yade désormais à genou à droite…
La suppression du droit à l'image collectif (DIC) pour les sportifs professionnels serait dangereuse pour la compétitivité du sport français, estime la secrétaire d'État aux Sports Rama Yade dans un communiqué. "Cette suppression serait très dangereuse car elle nuirait immédiatement et de manière durable à la compétitivité du sport français", affirme la secrétaire d'Etat, en réaction au vote d'un amendement par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, envisageant la suppression immédiate du DIC. "D'abord, explique Rama Yade, croyant limiter les salaires des joueurs professionnels, ceux qui souhaitent la suppression du DIC manqueront nécessairement leur cible puisque le DIC bénéficie d'abord aux clubs, et non aux joueurs, par le biais d'un allègement de leurs charges sociales." "Ensuite, le DIC a démontré son efficacité puisqu'il a permis de retenir ou de faire revenir certains joueurs professionnels en France, comme cela a été récemment le cas avec Sébastien Chabal ou Yoann Gourcuff", argumente Mme Yade. "Enfin, poursuit-elle, le DIC est l'un des rares dispositifs qui permet au sport français de résister à la concurrence farouche des autres pays européens, qui bénéficient, eux, de niveaux de prélèvements obligatoires plus faibles que les nôtres et de facilités d'endettement que notre système de contrôle financier des clubs ne permet pas."

Rama Yade : Rebelle-Enfant-de-la-Patrie
Rama Yade plaide donc pour un maintien du DIC jusqu'en 2012, comme prévu initialement, le temps de trouver une solution à l'échelle européenne, pour aboutir "à la mise en place d'un système de fair-play financier, c'est-à-dire de nouvelles règles financières plus rigoureuses, plus équitables et communes aux clubs européens, afin d'éviter que les capacités d'endettement illimitées de certains clubs européens ne désavantagent le sport professionnel français".
Mardi François Fillon s'en est pris vertement à Rama Yade lors d'une réunion du groupe UMP à l'Assemblée. Il "faudra tirer les conséquences le moment venu" de ses prises de position, a dit le Premier ministre. La secrétaire d'Etat s'était exprimée, après les arbitrages, contre la suppression du dispositif d'exonérations de charges sociales pour le sport professionnel, un avis inverse de celui de sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot. "Le Premier ministre a rappelé un certain nombre de principes", a dit M. Chatel sur i-Télé. "Quand il y a débat, il y a un certain nombre de lignes rouges, les lignes rouges c'est en particulier que les arbitrages rendus en inter-ministériel, validés par le Premier ministre et le président de la République, doivent être respectés", a-t-il affirmé. "Ce n'est pas à moi de décerner des bons et des mauvais points", a ajouté le porte-parole du gouvernement. "J'ai été DRH (directeur des ressources humaines) dans une vie passée, je ne suis pas DRH du gouvernement", a-t-il ajouté. Alors qu'on lui demandait combien de temps Rama Yade resterait secrétaire d'Etat au Sports, M. Chatel a répondu : "c'est au président de la République et au Premier ministre d'en décider". Sur LCI, interrogée sur la même question, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a déclaré : "d'abord ce n'est pas à moi de le dire et deuxièmement il faut apprendre les règles du jeu". "Quand on est jeune, c'est parfois un peu plus difficile, il faut parfois un grand frère ou une grande sœur ou un chef d'équipe pour rappeler les règles", a-t-elle ajouté. Sauf que le vrai chef d'équipe, Nicolas Sarkozy, à mi-mandat, a toujours besoin aussi d'un d'un grand frère, d'une grande sœur...

Rama retrouvera-t-elle Ségolène comme grande sœur ? Probablement pas !
Rama retrouvera-t-elle Ségolène comme grande sœur ? Probablement pas !

Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 06/11/2009 à 00:06
Tags : Rama Yade Sarkozy Notez