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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




L’insurrection est un pas vers le retour à la République au Togo. Quoi attendre d’un président qui n’en est plus un pour la majorité des citoyens? Rien! Rien que la diversion. « Absolument Rignin! » pourrait même dire le personnage d’un roman togolais. L’urgence de la situation togolaise dure depuis trop; c’est maintenant ou jamais. D’ailleurs, pour la majorité des Togolaises et des Togolais : 50 ans, ça suffit! 50 ans, c’est trop! Faure Gnassingbé doit partir! Chacune et chacun prennent fait et cause pour le combat patriotique final : le retour à la République.


Au Togo, Nous Ne Pouvons Plus Attendre

L’insurrection est un pas vers le retour à la République au Togo. Quoi attendre d’un président qui n’en est plus un pour la majorité des citoyens? Rien! Rien que la diversion. « Absolument Rignin! » pourrait même dire le personnage d’un roman togolais. L’urgence de la situation togolaise dure depuis trop; c’est maintenant ou jamais. D’ailleurs, pour la majorité des Togolaises et des Togolais : 50 ans, ça suffit! 50 ans, c’est trop! Faure Gnassingbé doit partir! Chacune et chacun prennent fait et cause pour le combat patriotique final : le retour à la République.

La culture de l’invouloir et de l’inaction s’est incrustée au Togo depuis plus d’une décennie. Le dilatoire et le déni sont d’ailleurs les autres noms de Faure Gnassingbé; et sa stratégie est le gradualisme ou le fameux « Business as usual ». Pendant trop longtemps, les Togolais ont couvé une énorme frustration alors que le pays lui-même ne leur appartenait plus, pour drainer leur fierté et les irriguer de patriotisme. Ces Gnassingbé-là ont presque tué le Togo.

Au commencement était le père Gnassingbé Eyadema. Brutalité militaire et Unité nationale surajoutée. Puis à sa mort, Constitution traficotée en quelques heures, des centaines d’autres morts pour imposer le fils au pouvoir. Un fils pour lequel, le pouvoir est plaisir et de temps à autre seulement, le pouvoir est indécision et achat de conscience. En temps normal, Faure Gnassingbé n’aurait jamais eu l’idée de diriger le Togo. Sauf que le Togo n’est pas un pays normal.

Le Togo n’a probablement pas son équivalent. Ce qui fait recette ailleurs comme un million de personnes dans la rue demandant le départ du gouvernement ferait un flop inopiné au Togo : la brutalité est reine au Togo, l’horreur y fait recette à chacune des occasions, la menterie et l’injustice y sont des décorations. Majorité à chaque fois volée et détournée, populations à chaque occasion brutalisées; accord politique signé et jamais respecté; honte au Togo Faure.

Brutalité institutionnelle... Paix honteuse au Togo Faure

Il faut prendre fait et cause pour un autre Togo, et ne plus attendre quoi que ce soit de ce pouvoir Faure Gnassingbé. Mal inspiré, le pouvoir togolais a tôt fait de signer son échec puisqu’il n’a jamais eu d’horizon que le maintien de Faure Gnassingbé par tous les moyens. La paix honteuse, celle nourrie par la brutalité, le mépris et l’insouciance sont arrivés à sa fin. Les Togolaises et les Togolais n’ont plus de patience; ils n’ont plus rien à espérer d’un régime grossièrement passéiste et incapable de mériter un Togo d’avenir.

S’il est une chose de très claire dans les esprits des Togolais, c’est qu’en trop voulant tromper les citoyens, en voulant éteindre la lutte politique permanemment localisée à la capitale Lomé, le pouvoir a allumé une lutte citoyenne à l’échelle de tout le Togo et de sa diaspora. D’ores et déjà, à l’ère des réseaux sociaux, le pouvoir togolais a vite fait de perdre la guerre de la communication au point de couper l’internet aussi rapidement que maladroitement. Pour autant, le Togo ne fut pas isolé du reste du monde. Les contournements du réseau togolais étant devenus banals dans Lomé, une capitale adossée au Ghana.

Le chairman J.J. Rawlings ouvertement, tout comme les propos de l’ancien président Obasanjo du Nigeria ou encore ceux de Angélique Kindjo subtilement, tout le monde conçoit beaucoup plus facilement le départ de Faure Gnassingbé. Le réalisme a décrété cette sombre fin du régime despotique qui n’a fait que compter sur la force brute et l’achat des consciences pour s’éterniser jusqu’à maintenant. C’est véritablement la veille de tout un fracas au Togo. Les oracles l’ont prédit : « ce président-là va partir, et il partira ». C’est une évidence : Faure Gnassingbé doit libérer le Togo, à tous les coups, à tous les prix. Le Togo s’en portera mieux; le Togo finira par mieux s’en porter.

Faure Gnassingbé a la même excuse que son père Gnassingbé Eyadema : l’ignorance. L’ignorance que le monde a changé et surtout que « Rien n’est permanent, sauf le changement ». Alors simplement, #FaureGbadayi! Faure trop tard. Trop tard pour avoir toujours eu l’illusion de confondre son propre nom Faure au qualificatif fort. Le déterminant fort a fini par avoir raison de l’indécision légendaire de ce Faure… Une imposture qui n’a fait que trop durer au Togo.

togo_fauredoitpartir.pdf Togo FaureDoitPartir.pdf  (403.03 Ko)

Silence


Rédigé par psa le 11/09/2017 à 09:41
Tags : Démocratie Togo Notez



Essayeurs d’un autre avenir, les Togolais bougent vrai. Pour n’avoir su gouverner que par les Forces armées togolaises, claniques et antirépublicaines, Faure Gnassingbé vit ses derniers jours à la tête du Togo. C’est le consensus pour le retour immédiat à la République au Togo. C’est une évidence : rien n’est permanent, sauf le changement. Pour avoir toujours pensé que la répression brutale, la menterie et l’invouloir tiendront les Togolais sous sa domination pour toujours, Faure Gnassingbé va se rendre à l’évidence qu’aucune dictature n’est plus forte que son propre peuple.


Toi, touche pas à mon héritage!
Toi, touche pas à mon héritage!
La mégalomanie constitutionnelle n’a aucune limite; c’est bien pour cela qu’existent les pouvoirs et les contre-pouvoirs. Certains vont devoir l’apprendre à leurs dépens. Ceux-là qui se sont emparés de tout un pays, envahis les consciences, déniés les cultures, élevés l’injustice et le culte de leur incompétence en dogme, tous ces Adowuinon vont devoir rendre tablier et restituer le Togo à la fierté des Togolaises et des Togolais, du Nord au Sud et partout où ils peuvent être.

Au Togo, nous sommes en face d’une implacable dictature de père en fils. Comme un enfant gâté feignant l’inconscience et plaidant la grande ignorance, Faure Gnassingbé n’a de cesse de croire que le Togo est sa propriété privée. Non content d’être à la tête du pays au prix d’une tuerie de masse indescriptible entre février et avril 2005, à la mort de son père, Faure Gnassingbé ne parle que très rarement à ses concitoyens, et s’étonne qu’ils se plaignent de lui.

Virevoltant d’incrédulité, la nomenklatura togolaise s’empare de la rue, s’illusionne d’une popularité, fait défiler tous les Adowuinon du pouvoir, du premier ministre jusqu’au président de la Cour constitutionnelle, en passant par de nombreux employés réquisitionnés par les déviances facturables de leurs patrons. Un concert pour la paix est même organisé, gratuitement, sans grand public. Jamais, le pouvoir togolais n’a osé organiser des marches de soutien en dehors de Lomé, la capitale togolaise, encore moins dans la diaspora comme c’est le cas aujourd’hui pour les forces républicaines. Aucune clientèle inhibitoire de l’imposture et de la dictature. Manifestement, c’est le glas final. Pour qui sonne-t-il?

La tentation de l’impossible togolais

C’est connu : « l’histoire est un progrès continu rythmé par certains sursauts grandioses ». C’est pour cela que l’heure de la fin a sonné d’un côté et celle du rassemblement des forces républicaines retentit fortement de l’autre. C’est bien pour cela que le régime de Faure Gnassingbé tire à sa fin et que de ce désespoir de tout un peuple naîtra une République nouvelle au service des populations qui n’ont jamais donné un seul mandat présidentiel crédible à ces gouvernants-ci.

Il y a bien longtemps que « La tentation de l’impossible » s’était emparée des Togolaises et des Togolais. La démocratie pour la réconciliation et le développement a envahi le peuple togolais bien longtemps : entre servitude et souveraineté, le choix est désormais plus que clair. Les médias sociaux sont venus les amplifier. Les individus s’y sont convertis pour mettre la pression sur les partis politiques qui ont fini par faire coalition. Seuls le parti présidentiel, le fameux Rpt-Unir et son clergé des Adowuinon trouvent que tout va qu’aucune réforme électorale n’est nécessaire au Togo, pas plus que ne le soit le vote de la Diaspora encore moins le retour à la Constitution de 1992.

Désormais, face l’entêtement et à la tromperie de Faure Gnassingbé, au rendez-vous de la grande Histoire, les Togolais cherchent l’absolu : le départ pur et simple de Faure Gnassingbé qui n’a d’ailleurs jamais prouvé qu’il pouvait assumer le Togo autrement que dans la continuité de l’imposture des cinquante dernières années. C’est écrit : « Il n’y a pas à blâmer ceux qui luttent; un des deux partis évidemment se trompe; le droit n’est pas comme le colosse de Rhodes, sur deux rivages à la fois, un pied dans la République, un pied dans le Gnassingbéland.» Le Togo est indivisible.

La même Constitution immédiatement appliquée au profit de Faure Gnassingbé en 2005 s’applique désormais avec la même urgence à son départ en 2017. « Quoi qu’il en soit, même tombés, surtout tombés » à plusieurs tentatives, les Togolais accomplissent désormais l’assaut final fait de la nécessité sociale, de la convergence politique et de l’évolution objective du monde. Comme au Kenya, on annule l’ère d’imposture, et on recommence un fort Togo éthique.


Horizon


Rédigé par psa le 04/09/2017 à 00:00