Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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Victoire méritée!
C’est le constat que je partage avec Jean-Marie Colombani. De la volonté, Ségolène en a démontré. Sauf que l’enthousiasme seul est et demeure une vertu assez courte pour faire tout le trajet qui mène à la présidence de la République française. De plus, la Ségolène n’a pas rassemblé assez à l’intérieur de son propre Parti socialiste; le lit est d’ailleurs fait pour la poursuite des divisions et coups de poignards jusqu’après les Législatives. Le parti le plus organisé et la personne qui s’est investie au jeu de la présidentielle depuis bien longtemps –au point d’en être dopée, ont remporté la mise : le père actif a eu raison de la mère courage qui, a certains moments, manquait de réponses claires à une France qui n'en pouvait plus d’attendre. C’est bien le point de vue du quotidien Le Monde…
« Au bout du compte, en effet, sans prétendre sonder les cœurs, avant de choisir entre deux projets, deux visions de la société, les Français ont privilégié l'énergie. Face à Ségolène Royal, "Mère Courage" tout entière dévouée à accompagner les Français dans leurs difficultés, ils ont donné la préférence à celui qui se présentait comme porteur d'une promesse d'action contre le déclin annoncé, capable même d'une suractivité de tous les instants pour insuffler un élan, quelque chose qui puisse ressembler à un nouveau départ. » Jean-Marie Colombani Ad Valorem
Rédigé par psa le 07/05/2007 à 16:17
Commentaires (0)
« Nicolas Sarkozy n'a pas perdu. Mais Ségolène Royal a gagné.
Pourquoi un jugement aussi lapidaire ? Parce que dans ce débat fait de passion froide et de retenue agressive, la candidate socialiste l'a emporté sur un point essentiel : la légitimité. Nantie de 26 % des voix au premier tour presque autant que Mitterrand en 1981 et de sondages innombrables qui la placent juste derrière Nicolas Sarkozy c'est-à-dire, tout de même, avec la moitié de la France pour soutien , elle a démontré ce dont l'opinion a un moment douté : elle est parfaitement capable d'être présidente de la République. Au moins autant, en tout cas, que Sarkozy, qu'elle a malmené pendant plus de deux heures, lui dont on disait qu'il n'en ferait qu'une bouchée. Pugnace, précise, dure à la repartie en dépit de quelques maladresses et d'un sens abusif de l'exemple simple, elle a souvent bousculé le favori de la compétition. Sarkozy fut-il mauvais ? Certes non, au contraire. Mais avec toute sa volonté, sa préparation et l'avantage que donnent les 31 % réunis au premier tour, le leader impérial de la droite n'a pas dominé sa rivale. Que doit-elle encore prouver ? (…) Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment perdu. Il peut donc espérer conserver son avantage. C'était son seul souhait dans cette épreuve. A l'entrée de la dernière ligne droite, il garde la corde. Un seul problème pour lui : Ségolène Royal a commencé hier soir à refaire son retard.» Laurent JOFFRIN, Libération |