Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




La manière dont nous avons laissé l’horizon politique togolais se corrompre par des attaques personnelles, infondées, tous ces mois derniers, obscurcit notre propre regard sur l’avenir immédiat et pressant qui est devant nous. L’incertitude politique qui prévaut au Togo ne peut se transformer en insécurité émotionnelle généralisée. Réveillons-nous !


Togo2020… Nobody Knows…

Dans tout ce brouhaha post-échec-C14, préalable aux Présidentielles de 2020 au Togo, si JPF et l’ANC ne sont pas votre choix ferme, constant et conséquent, vous devez alors réviser vos critères et opter, enfin et définitivement, pour l’intégrité républicaine en politique. Le temps presse !

Cessons de tergiverser… Cessons donc de dénigrer afin de réunir nos forces et nos capacités pour défier, une fois de plus, adéquatement, l’imposture et l’invouloir en face de nous, et avec le bon acteur consacré à suffisance par le terrain. Alors : "If they are not your choice, they should be".

Mieux encore… Il n’y a aucun choix entre "Révolution" et "Élection"; l’une n’exclut pas l’autre. Seulement, plusieurs fers doivent être gardés au feu. Tout simplement… "Nobody knows what tomorrow will hold"…

Impérativement, il y a un désir énorme de changement à nourrir et à faire aboutir. Il y a surtout une série de postures républicaines à adopter ; elles sont d’une limpide vérité : cesser de rêvasser, rester fidèle au terrain et à l’adhésion du Peuple, laisser mains libres au parti leader pour conduire les options stratégiques, y contribuer avec enthousiasme au besoin, et juger du résultat par la suite.

C’est ça le reflet du terrain politique togolais… C’est ça l’éthique de la responsabilité politique qui sied désormais pour le retour à la République au Togo. Cette éthique est bien éloignée de la complaisance ambiante comme si, pour 2020, nous nous préparons à un concours de gentillesse, à une compétition de faux discours ou de rhétoriques démissionnaires. Les hommes et les femmes du Togo ne découvrent pas aujourd’hui l’imperfection des règles électorales ou la mauvaise foi du régime…

En toutes circonstances, de tout temps et de manière imparable, au-devant de ce système récalcitrant de père en fils, la non-participation aux élections a fait plus de tort au désir de changement du Peuple togolais que sa participation aux consultations électorales, même imparfaites. Quelle autre preuve de plus voulons-nous avoir ?

L’histoire d’un peuple déterminé et combatif doit renaître au Togo… C’est une question de Dignité… La participation aux Présidentielles de 2020 est un devoir : elle fait réellement partie d’une démarche lucide et parfaitement responsable, et cette participation doit s'opérer sous un clair leadership fidèle au terrain, pour éviter de n’être qu’une simple aventure…


PSA
[29 octobre 2019]
POUR Le Togo
Nous Bâtissons Demain… En toute Intégrité


Mot à Maux


Rédigé par psa le 30/10/2019 à 22:36



Comme quoi, chaque Constitution est la résultante d'une histoire, l'histoire partagée du monde, l'histoire des humains et de leur nature. Une histoire non seulement unique, mais une histoire universelle commune. La Constitution du Togo, une République, ne saurait échapper à cette réalité pour être taillée pour le seul plaisir d'une seule personne…


Félicitations, Monsieur le Président.



Les pères fondateurs des États-Unis ont utilisé un langage général pour décrire les motifs de destitution - les fameux «Crimes et Délits graves». La généralité de la formulation offrait la garantie que la destitution constituerait un processus politique plutôt que technique ou purement juridique. Il n'y a donc pas de définition spécifique d'un crime de destitution, au sens où il existe une définition du vol qualifié, de l'agression ou du détournement de fonds.

Mais les fondateurs de la République ont laissé des preuves assez convaincantes du type d'infractions qu'ils imaginaient. Et le président Trump -en sollicitant une ingérence étrangère dans la politique intérieure pour un gain personnel- s'est parfaitement rapproché de ces transgressions que tout autre président avant lui. Il a grandement dépassé Andrew Johnson et Bill Clinton, qui ont vécu le processus de destitution, et Richard Nixon, qui l'aurait connu s'il n'avait pas démissionné.

Comme les juristes Jean Galbraith et Michel Paradis l'ont écrit dans un éditorial du Wall Street Journal cette semaine :
« Lors de la rédaction de la clause de destitution (impeachment) de la Constitution, les rédacteurs avaient à l’esprit un épisode historique spécifique. En 1649, la Chambre des communes anglaise accusa le roi Charles Ier de trahison. Charles aurait illégalement comploté contre la démocratie anglaise et le dernier article de sa mise en accusation faisait état de connivence avec les adversaires étrangers de l’Angleterre dans sa campagne contre ses compatriotes et rivaux politiques nationaux… »

Lors de la Convention constitutionnelle américaine, Benjamin Franklin avait cité cet exemple « d’un premier magistrat officiellement traduit devant la justice publique » comme raison d'inclure une clause de destitution dans la Constitution américaine. James Madison y avait consenti, soulignant la nécessité «de défendre la Communauté (le Peuple américain) contre l'incapacité, la négligence ou la perfidie du premier magistrat », qui « pourrait trahir sa confiance en complicité avec des puissances étrangères ».

Dans la longue histoire des États-Unis d’Amérique, Trump semble être le président qui ait le plus mérité la destitution tel que l’avaient imaginé les pères fondateurs. Félicitations, Monsieur le Président.


David Leonhardt
Éditorialiste/Chroniqueur au New York Times
(Traduction Google + PSA)
[25 0ctobre 2019]


Ad Valorem


Rédigé par Pierre S. Adjété le 25/10/2019 à 11:11



1 2