Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Merci pour le Togo
Merci pour le Togo
« Monsieur le Président du Faso, le Président de la République Togolaise et la Nation Togolaise toute entière sont fiers de vous avoir parmi nous ce jour.
Jour rendu mémorable grâce à votre sens du devoir, votre amour pour l’Afrique, votre disponibilité et votre sollicitude particulière pour les pays de la sous région.

Grâce à vous, nous nous retrouvons ici pour la signature solennelle de nouveaux accords de Ouaga, paraphés avant-hier dans votre capitale par tous les participants au dialogue intertogolais.

Monsieur le Président, permettez-moi de vous dire très respectueusement que vous êtes un récidiviste.

En effet, ce n’est pas la première fois que vous avez été conviés à démêler l’inextricable en aplanissant les difficultés qui opposaient les Togolais entre eux.

(…)

Il fallût recourir à d’autres négociations, ici à Lomé ou en d’autres enceintes.
C’est dans ce cadre que les 22 engagements furent souscrits avec l’Union Européenne le 14 avril 2004. La mise en œuvre fût longue et laborieuse mais lorsque, à l’unanimité, la session du dialogue vous choisît comme facilitateur, vous n’avez pas hésité à accepter cette mission ardue.

Vous le fîtes avec détermination, menant au pas de charge, mais avec lucidité et un rare esprit de décision, une négociation compliquée, appuyé sur des collaborateurs que nous saluons ici.
Vous avez réussi à convaincre les uns et les autres dans de multiples entrevues, les écoutant, les exhortant à la sagesse, les rassurant et tout cela dans un délai très court.

Vous voici de nouveau parmi nous pour consacrer ce que vous considérer comme un véritable impératif : recoller une fois de plus, les fils distendus de la Nation togolaise, redonner espoir à tout un peuple, accomplir votre mission de panafricaniste convaincu.

Vous avez abouti à un résultat que nous saluons tous aujourd’hui.

Vous avez démontré avec un brio impressionnant que là où les tentatives antérieures avaient échoué, l’on pouvait ouvrir grandes, les portes de l’espoir pour notre pays.


Vous êtes Monsieur le Président, une tête aux vastes desseins, pour parler comme le poète Senghor, alignant avec un rare bonheur, la vision, le courage et la volonté farouche de réussir, comme il est loisible de s’en rendre compte lorsqu’on arpente les avenues de votre capitale et les recoins de votre beau pays.

Nous gardons l’espoir qu’au-delà d’une lecture étriquée de l’Accord,
Nous gardons l’espoir dis-je, que prévaudra l’esprit qui a été le soubassement de ces discussions et nous souhaitons que triomphe durablement cet esprit.

Vous avez fait prévaloir la droite raison sur les sentiments des uns et des autres et nous formulons le vœu que cette raison l’emporte dans la mise en application de ces nouveaux accords de Ouaga. »

Edem Kodjo, Cérémonie de signature de l'Accord politique global du Dialogue Intertogolais



Ad Valorem


Rédigé par psa le 22/08/2006 à 13:18



Prions!
Prions!
Il est difficile de ne pas reconnaître le rôle de l’armée togolaise dans le destin politique de ce pays. Naturellement, l’armée est au centre du présent dialogue intertogolais avec cette particularité qu’une commission saura, convenablement, cerner sa situation et son rôle dans le destin démocratique du Togo un peu plus tard.
Face à l’urgence d’agir dans la redéfinition du paysage politique de ce pays, il est difficile de faire mieux. Il est tout simplement impossible de penser changer la mentalité de l’armée togolaise parce que l’on aurait réussi à faire signer son chef d’État major au bas d’un Accord quelconque.
La question de l’armée togolaise est le parfait reflet ou encore la prolongation de celle de la politique togolaise dans tous ses attributs. Cette situation est d’autant plus réelle que l’armée togolaise, comme toutes les armées du monde agit sur ordre à travers une chaîne de commandement formelle. Une telle hiérarchie d’ordre, peut être légitime ou illégitime -là n’est pas la question n’est pas là ; souvent elle est civile. Il est fort probable qu’au Togo, comme partout ailleurs, aujourd’hui en démocratie vieille ou naissante, les vrais donneurs d’ordre à l’armée togolaise soient bel et bien des civils.
C’est d’abord cette réalité que certains des politiques togolais, dans leur naïveté légendaire, ignorent encore en pensant mêler l’armée aux discussions actuelles. C’est encore à l’œuvre de la cohabitation togolaise annoncée qu’un dégel pourrait subvenir et, progressivement, influer sur l’armée togolaise, ses besoins et ses valeurs. Et elle ne dit rien cette armée qui porte bien son nom de Grande Muette, dans le cas togolais également.
Il semble que Ouaga et l’ami Blaise nous rapprochent d’un salutaire dénouement qui fera évoluer les choses au Togo. Tout doit être fait pour la fin de ce mois… Pourvu que ça passe. La suite, on verra bien !


In Memoriam :
Aujourd’hui, une amie, une grande amie que je n’avais pas vue souvent ces dernières années a été conduite à sa dernière demeure. J’ai vécu le drame de sa mort brutale le jeudi 27 juillet 2006 ; j’en garde un souvenir qui m’émeut encore et je voudrais lui rendre hommage. Avec peine : Que la Terre te soit légère ! À toi Parfaite Valentine Lacolé Dovi-Wilson, repos éternel !


Silence


Rédigé par psa le 18/08/2006 à 10:08



1 ... « 665 666 667 668 669 670 671 » ... 725