Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




Repos, Mark Chapman
Repos, Mark Chapman
Et la cacophonie reprend au sujet du football togolais, sur fond de querelle de personnalité devant une apparente évidence : une responsabilité à la Fédération togolaise de football (FTF) est rentable d’une manière ou d’une autre. Il y a exactement un an, jour pour jour, une équipe nouvelle –très hétéroclite toutefois- était objectivement élue à la tête de la FTF. Elle a malheureusement rendu l’âme, trop tôt, à cause des querelles de personnalité entre Tata Avlessi et son premier vice-président Gabriel Ameyi. De sanctions sévères et disproportionnées de la CAF contre le président Tata –auquel je ne cache pas mon admiration, de la tentative infructueuse de M. Ameyi de prendre le contrôle de la FTF et, enfin, de l’arrivée du nouveau ministre nommé aux sports le 13 décembre 2007, M. Antoine Folly -ami de Gabriel Ameyi-, les choses reprennent là où elles se trouvaient, dans la belle pagaille.
Il est compréhensible qu’un ministre tente de mettre de l’ordre dans cette FTF, et surtout tenter de réconcilier le reliquat du bureau régulièrement élu. Mais, dispose-t-il d’un plan d’action moindrement articulé et approuvé par le gouvernement? Déjà la structure spéciale dite Comité provisoire de gestion (CPG) de la Fédération togolaise de football, dont la légitimée et la légalité n’ont jamais convaincu personne, pas plus les instances du football africain que celle de la FIFA, répond au nouveau ministre des Sports, Antoine Folly, en se clamant toujours vivante et pérenne, même après sa date de péremption pourtant bien inscrite sur son acte de naissance délictueux. La seule chose que cette structure dirigée par Bernard Walla, la CPG, a réalisé, c’est justement avoir manœuvré habilement pour que le Togo ne soit pas sanctionné pour avoir dégommé les élus de la FTF. Ces derniers ne s’entendant pas par ailleurs, personne à la FIFA ni à la CAF n’a cru bon de tirer sur une FTF -quel qu’en soit l’appellation, qui ne pouvait pas produire le moindre résultat de toutes les façons. À voir le support douteux que le site Internet gouvernemental semble accorder déjà à Bernard Walla, on se demande bien si le prétention de réconciliation entreprise par le ministre Folly possède quelque support que ce soit. C’est encore de la confusion qui vient s’ajouter à une situation passablement trouble, et désespérément mortelle pour le football togolais. Pour combien de temps encore et pour quel intérêt cette fois-ci que les couteaux doivent revoler si bas?

Silence


Rédigé par psa le 09/01/2008 à 20:07