Profil
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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La longue agonie se poursuit. Elle enlève à tout le monde, le plaisir de suivre une campagne électorale décente et excitante. Tout semble tourner maintenant au ridicule des insultes et des révélations peu drôles et désespérément sans gains électoraux. Les jeux sont faits et nos amis, les Clinton, ne semblent pas se l’avouer. La dure loi des mathématiques est aussi implacable : il est impossible de rattraper Barack Obama, autant dans les votes populaires que dans ses résultats de délégués élus. Quant aux superdélégués, il est à peu près sûr qu’ils n’iront pas à l’encontre du choix démocratique de leur base électorale et citoyenne, comme Nancy Pelosi l’a réaffirmé souvent : « La crédibilité même du Parti démocrate en dépend ». Voilà que les calculs mathématiques s’en mêlent effectivement, à trois niveaux, au grand désespoir des Clinton. Les leurs avouent qu’ils n’ont que 5% de chance de gagner leur retour à la Maison Blanche –selon leurs propres termes, « moins de 10% de chance ». Pour David Brooks, hier dans le New York Times, c’est ce que l’on appelle « La Longue Défaite » d’une personne qui possède l’audace du désespoir (She possesses the audacity of hopelessness) en paraphrasant le titre du dernier livre de Barack Obama, L’Audace de l’espoir (The Audacity of Hope). Et puis, ces maths révèlent aussi que seulement 34% des superdélégués seront nécessaires à Obama pour obtenir l’investiture de son parti en été à Denver, au Colorado, si les choses se poursuivent ainsi, c’est-à-dire si le même écart est maintenu, soit environ 125 à 150 délégués élus pour Obama sur le clan Clinton d’ici la fin des Primaires. Puisque la course est toujours serrée, il est impossible de penser que la tendance se renverserait totalement en faveur des Clinton… Pour quelles raisons maintenant ? Et c’est là que se trouve la cruauté des chiffres qui, eux-aussi, font allégeance aux règles démocratiques pour conforter la troisième perspective mathématique de ce duel devenu inutile et sans saveur ; Barack Obama fait déplacer les foules et continuera à faire ce qu’il sait faire et qui fait sa force : occuper le terrain et gagner le vote populaire. À moins de penser que la Maison Blanche leur revient de droit, il est clair que les jeux sont faits et que nos amis, les Clinton, doivent se rendre à l’évidence, et mettre fin à ces tournées électorales qui ne servent que leurs orgueils. L’Erreur [iHillary ]ique j’avais signalée quelques semeines auparavant semble se doubler maintenant d’un orgueil dévastateur qui commence à miner les chances des Démocrates contre les Républicains, le 4 novembre 2008. Les jeux sont toujours et malheureusement faits, car la réalité est têtue qu’en démocratie, il est difficile d’arrêter l’espoir politique et le changement. Et Obama offre ce précieux espoir en ces temps de désespoir pour la grande Amérique. Que nos amis, les Clinton, le comprennent et cessent cette comédie tragique et politiquement insignifiante qui ne fait plus rire personne. Si quelqu’un ne leur a pas prédit la mort de Barack Obama, il serait vraiment temps à Hillary de se retirer pour mériter notre respect, le respect d’une Amérique qui désire vivre légitimement autre chose que le passage de témoin entre les Bush et les Clinton.
Curieusement, au Canada, la même chose se vit actuellement avec le chef libéral Stéphane Dion, une véritable erreur d’élection qui tourne complètement au ridicule car l’homme ne décolle pas, aux dires des siens propres. Il ne décollera d’ailleurs jamais, ni dans les sondages, ni dans sa personnalité encore moins dans ses idées ou du siège de son parti, le Parti libéral du Canada. Évidemment, ce qui devait arriver arriva : ouvertement, l’on réclame son départ maintenant. Sauf orgueil, lui aussi devait savoir qu’il n’était pas à sa place, pas plus qu’il n’est pas fait pour la cruelle et implacable politique qui a ses raisons que la raison ne connaît pas. Comme la Grande Odalisque, reste à Hillary et Stéphane, à tourner le dos à leur ambition. Dur destin! Mot à Maux
Rédigé par psa le 26/03/2008 à 11:10
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