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Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




N’attendez pas que Faure Gnassingbé, Gilbert Bawara, Robert Dussey et autres soient dans l’acte de la vérité ou dans l’Éthique du Togo...


Pax Africana au Togo… Retour de Mgr KPODZRO?
Voici ce qu’écrit Samari Tchadjobo, Allemagne, dans le quotidien LIBERTÉ de ce dernier jour d’octobre 2022 :

« Et rappelons, toujours en direction du ministre Bawara, que toutes les nombreuses victimes d´assassinat politique ou de disparition forcée enregistrées au Togo depuis le début de la lutte contre la dictature ne faisaient l´objet d´aucune poursuite judiciaire. » Bon et pertinent rappel!

Et notre ami Samari d’ajouter : « Certes, Monseigneur Kpodzro n´est pas le seul opposant togolais en exil ou en prison ; le demi-frère de Faure Gnassingbé, Kpatcha, par exemple, croupit depuis plusieurs années avec une santé chancelante, sans oublier tous les autres. Mais le statut de Philipe Fanoko Kpodzro, ajouté à ses services rendus à la nation et surtout à son âge avancé, ne devrait pas être négligeable dans une république qui se respecte. C´est pourquoi nous ne croyons pas que malgré l´inimitié politique qui pourrait exister entre le prélat et ceux qui dirigent le Togo aujourd´hui, le laisser finir ses jours en exil soient la manière la plus correcte ; politiquement, et surtout humainement parlant. En quoi, sincèrement, le vieux prélat constitue-t-il aujourd´hui une menace pour le régime de Faure Gnassingbé ? Pourquoi ne pas organiser son retour au pays avec toutes les garanties pour son état de santé, et surtout pour sa sécurité comme savent le faire les hommes et les femmes de cœur? Ou bien, pour le régime Gnassingbé, le pouvoir politique est et reste vraiment une question de vie ou de mort ? N´oublions pas le jugement des générations futures et surtout de l´histoire qui risque d´être impitoyable. »

Plusieurs autres voix –je pense à celle de Romaricson Alognon, sont porteuses de ce même message : demander au régime dictatorial togolais, de favoriser et d’organiser lui-même, le retour de Mgr Philipe Fanoko Kpodzro à Lomé, au Togo.

Sur cette question, notre position tient en deux versants, essentiellement…

Le premier avis est que : revenir au Togo appartient souverainement au prélat patriarche seul et en propre. Sa décision, logiquement, devrait être la nôtre. La surprise est que Mgr KPODRO accepte de revenir au Togo; revenir dans ce même Togo qui maintient et préfère ses enfants à l’extérieur, en exil ou mort, pour peu que ces citoyennes et citoyens ne soient pas d’accord avec la dictature qui régente le pays.

Le deuxième versant et non le moindre, c’est que : une dictature comme celle du Togo n’est pas une fontaine de Jouvence ou de magnanimité. Le régime togolais ne donne pas la vie aux Togolais; ce régime prend la vie des Togolais. Alors… N’attendez pas que Faure Gnassingbé, Gilbert Bawara, Robert Dussey et autres soient dans l’acte de la vérité ou dans l’Éthique du Togo. Au contraire, leur mission est de perpétuer le mensonge et semer la confusion à chaque occasion que nécessaire, même si leur imposture passe très difficilement devant leurs interlocuteurs.

En somme, il faut accepter le sacrifice que demande le Togo et sa libération du joug de la dictature des Gnassingbé… La Pax Africana au Togo n’arrivera pas avec la dictature. Chaque chose à son temps. Les hommes et les femmes du Togo doivent accepter de payer le prix lourd que requiert le devoir de la fin du régime dictatorial et mafieux qui a confisqué leur pays. C’est ainsi partout. Mais, c’est aussi en ne croisant pas les bras pour attendre l’intervention d’un dieu étranger à leurs actions. Ce réalisme politique doit être intégré par les uns et les autres…

Malheureusement, si le premier président du Togo, Sylvanus Olympio, a encore sa sépulture dans un autre pays jusqu’à ce jour, les Togolais doivent se rendre à l’évidence que c’est parce que leur lutte contre la dictature n’est pas encore terminée… Continuons ! Le temps de la justice réparatrice et du retour à la République au Togo, les moments du Grand Pardon et de la Pax Africana au Togo ne sont pas encore ouverts. Continuons la lutte… Tenons bon!


PSA
•31 octobre 2022•

Horizon


Rédigé par PSA le 31/10/2022 à 17:00



Voici venu le temps de la cause de l’Unité, la cause de la Nation, la cause de l’Alternance, la cause de la Démocratie, de la Réconciliation et du Développement au Togo. S’éterniser au pouvoir par crainte de représailles ne peut constituer une vision politique durable et soutenable dans le monde d’aujourd’hui, même si l’on s’appelle Faure Essozimna Gnassingbé, fils de son père tristement redoutable dictateur.


Abraham Lincoln... La Cause de la Nation avant toute autre considération passagère
Abraham Lincoln... La Cause de la Nation avant toute autre considération passagère
La cause de bâtir une Nation au Togo souffre toujours de la dictature persistante. Faure Gnassingbé doit s’en rendre compte et s’y résoudre, même à ses propres dépens.

Quitter le pouvoir pour faire advenir l’alternance et la démocratie au Togo honorerait Faure Gnassingbé qui aurait fait le choix d’accomplir la grande cause politique au Togo : réaliser l’unité propre à bâtir la Nation promise. Faute de temps, Sylvanus Olympio n’avait pas réalisé son objectif primordial de bâtir une Nation au Togo ; et faute de volonté et de sincérité, Gnassingbé Eyadema n’a jamais su faire pour réussir à bâtir la Nation Togo…


Connaissez-vous Horace Greeley ? Il y a 160 ans, un 20 août 1862 qui était plutôt un mercredi, Horace Greeley interpellait Abraham Lincoln sur la question centrale de l’abolition de l’esclavage que le président américain tardait à mettre en application ; c’était dans un célèbre éditorial : "The Prayer of Twenty Millions», ces millions d’hommes et femmes qui avaient voté pour l’élection du président Lincoln, et qui n’en pouvaient plus d’attendre des actions vigoureuses contre l’esclavage. Retour à la promesse électorale de Lincoln lui-même, l’éditorialiste et fondateur de la Tribune de New York (New York Tribune) trouvait qu’une tiédeur s’était installée dans l’application des lois existantes contre l’esclavage, et qu’il était « absurde et futile » de combattre les États esclavagistes du Sud sans s’attaquer à la cause même de la guerre civile : l’esclavage.

Pacifiste véhément avant tout, un antiesclavagiste passionné également, Horace Greeley a permis à ses concitoyens et au monde entier de savoir qu’en réalité, la préservation de l’Union, l’unité des États de la fédération américaine vacillante, cette sauvegarde des États-Unis d’Amérique était au-dessus de l’idéal de la fin de l’esclavage en ces temps de fragilité de la jeune démocratie américaine. En effet, dans sa réponse tout aussi publique à la Lettre ouverte du journaliste Horace Greeley, le président Abraham Lincoln a mis les choses au clair, tout convaincu qu’il est que tous les Hommes, hommes et femmes, naissent et sont créés égaux, quelle que soit la couleur de leur peau. Pourtant !

Et pourtant… Sur la cause de la Nation, Abraham Lincoln fut très clair dans sa vision politique, à la limite de l’inattendu pour le commun des mortels :
« Mon objectif primordial dans cette lutte est de sauver l'Union, et ce n'est ni de maintenir ni d’éradiquer l'esclavage. Si je pouvais sauver l'Union sans libérer aucun esclave, je le ferais, et si je pouvais sauver l'Union en libérant tous les esclaves, je le ferais ; et si je pouvais sauver l’Union en libérant les uns et en laissant les autres dans l’esclavage, je le ferais également. Ce que je fais à propos de l'esclavage et de la couleur raciale je le fais parce que je crois que cela aiderait à sauver l'Union ; et ce que je m'abstiens de faire, je m'en abstiens parce que je ne crois pas que cela sauverait l'Union. Je ferai moins chaque fois que je croirai que ce que je fais nuit à la cause, et je ferai plus chaque fois que je croirai que ce plus aidera la cause. »
togo_la_cause_nation.pdf Togo La Cause Nation.pdf  (548.28 Ko)

La Cause… La Nation Togo
Appel impersonnel…


Voici venu le temps de la cause de l’Unité, la cause de la Nation, la cause de l’Alternance, la cause de la Démocratie, de la Réconciliation et du Développement au Togo. S’éterniser au pouvoir par crainte de représailles ne peut constituer une vision politique durable et soutenable dans le monde d’aujourd’hui, même si l’on s’appelle Faure Essozimna Gnassingbé, fils de son père tristement redoutable dictateur.

La semaine qui commence marque les deux ans et demi, depuis la dernière élection présidentielle soldée par un vote massif des Togolaises et des Togolais pour l’alternance démocratique et pacifique. Depuis ce jour du 22-février-2020, la conviction est établie et la preuve est donnée que les citoyens du Togo désirent véritablement faire l’expérience du transfert pacifique du pouvoir d’un président de la République à un autre.

L’histoire du monde est ainsi nimbée : des situations ténébreuses jaillit souvent la lumière. L’ordinaire des peuples est ainsi fait : « On a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan qu'on croyait trop vieux ». Pourquoi ? Parce que tout peuple est programmé pour sa survie, depuis que les humains sont sur terre et ont su créer les conditions de leur perpétuation. C’est ainsi : tout change. Le Togo doit changer à travers l’acte visible et conscient des Togolais eux-mêmes.

De toutes les façons, nul individu ne peut gagner contre la volonté de tout un peuple à s‘émanciper et à s’éloigner de l’absurdité de la tyrannie, celle qui enserre et dénature le Togo et ses enfants depuis si longtemps. Un pays comme le Togo s’accorde mal de la permanence de l’oppression des uns par les autres, et il s’accommode encore mal de l’incapacité d’un changement politique pacifique initié par les tenants du pouvoir en contradiction avec la volonté de la majorité.

La cause de bâtir la Nation togolaise est parfaitement impersonnelle ; sa réalisation peut donc appartenir à toute époque et à tout citoyen. Faure Gnassingbé comme tout autre peut s’en emparer, se saisir de toute opportunité pour sortir le Togo de la comédie politique actuelle, un piège dont la fin est quasi certaine : la Liberté et le Dignité ne fatiguent pas les Peuples.

Voici venu le temps que la grande cause puisse prévaloir sur les intérêts passagers. Le destin du Togo ne peut pas qu’être le passage d’une tragédie politique à une comédie républicaine, d’une comédie politique à une autre tragédie nationalement partagée, au Togo et dans sa diaspora. C’est cette tragédie et cette comédie qu’il est temps de transformer en une cause noble, généreuse et partagée de tous ; une cause vivante et rassembleuse de toutes les énergies que regorge le Togo éternel.

À Faure Gnassingbé de jouer maintenant, plus que tout autre Togolais et avant tout autre citoyen, voici venu le temps de la cause de bâtir une Nation… Une Éthique du retour à la République. Enfin !


PSA
•20 août 2022•

Horizon


Rédigé par PSA le 20/08/2022 à 13:34



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