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J’ai une fascination pour la politique - pas seulement la politique, mais bien d’autres choses aussi, évidemment- que je me suis souvent amusé à faire des paris et des choix osés, au terme d’analyses et de consultations judicieusement menées. Je le fais moins maintenant pour toutes sortes de raison… Sérieusement, je suis tenté de dire que M. Nicolas Sarkozy n’aura pas la part si joliment belle dans sa famille politique qu’il semble dominer maintenant à travers les sondages. L’Université d’Été de l’UMP pourrait nous instruire faiblement cette fin de semaine, certes. Mais, les prochains mois d’avant celui de janvier 2007 qui connaîtra probablement le choix du candidat de la droite, lui (Sarko) seront assez difficiles pour provoquer un séisme ou un schisme à Droite. C’est un pari prudent, car je pouvais aller plus loin… Je prends plaisir à me retenir. En attendant, en voilà un qui voit les choses comme moi, c’est Bruno Dive du Sud-Ouest :
« D. de Villepin (…) peut aujourd'hui affirmer sans faire sourire que le candidat de l'UMP aura besoin de s'adosser à un bon bilan gouvernemental. Mais on a du mal à croire qu'il fasse tous ces efforts pour les seuls beaux yeux de N. Sarkozy. Qu'il ne soit pas tenté de capitaliser à son profit la décrue du chômage. Surtout quand il demande un report de la désignation du candidat UMP et rappelle dans le même temps que le choix des électeurs se cristallise très tard... Bref, si l'ambiance est aujourd'hui plus calme à l'UMP qu'au PS, rien ne dit qu'il en ira ainsi dans six mois. »
Dans cette fluidité d’allégeance annoncée, c’est à croire qui commencera à faire un enfant dans le dos de l’autre. L’épisode Balladur n’a pas été oublié des uns et des autres. Action garantie !

« Jacques Chirac a déploré, devant la Conférence annuelle des ambassadeurs, (…) que l'UE ait été trop absente de la crise libanaise. Il n'a pas tort. (…) Encore faudrait-il aussi saluer l'envoi de troupes au sein de la Finul de l'Italie, de la Belgique, de la Pologne et des pays scandinaves. (…) L'Union européenne n'a pas su fédérer ses efforts durant cette crise et peser. Ce qu'elle n'a fait en matière de diplomatie, l'Union peut y contribuer maintenant pour ce qui concerne l'économie. (…) L'UE doit vite aider le Gouvernement de Beyrouth à ne pas laisser au Parti de Dieu le monopole de la reconstruction du pays. »

L'éditorialiste du Monde