Profil
Pierre S. Adjété
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Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Actuellement fonctionnaire dans l’administration fédérale canadienne, PSA est essayiste, partisan du « Grand Pardon » et adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.
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La politique française est truffée de formules assassines. L’une des dernières avant le tournant décisif du premier tour : « Nicolas Sarkozy s’il est réélu sera un récidiviste au pouvoir, il ne changera pas…quand il a été élu, il a méprisé ses électeurs » dixit Gilbert Collard. Ces brasses-camarades de récréation rendent compte de l’âpreté de la lutte présidentielle ; tout est possible désormais, tout est crédibilité depuis que partout les peuples se rebellent.
«Votre bilan, c’est votre boulet.» La formule est du socialiste Laurent Fabius, qui apostrophait Nicolas Sarkozy. Il n’a sans doute pas tort. Depuis le début de la campagne, le président sortant contourne l’obstacle, mais tout le ramène à ce dilemme: comment faire croire aux électeurs qu’il a changé, que les promesses non tenues hier le seront demain? En 2007, l’énergie de Nicolas Sarkozy a suscité un immense espoir de changement. Le «petit Français de sang mêlé» comme il se présentait alors tenait de nombreuses cartes entre ses mains. Mais en quelques mois, la majorité des Français lui a tourné le dos. Le chef de l’État n’a jamais pu effacer les péchés originels du quinquennat: le bling-bling, le bouclier fiscal symbole d’une politique favorisant les riches, un mépris pour le premier ministre traité de «collaborateur», une hyperactivité brouillonne. Le candidat de 2007 misait sur le plein-emploi et la réhabilitation du travail, il se retrouve avec un chômage frôlant les 10%. La dégradation du déficit ne s’explique qu’à hauteur de 38% par la crise, démontre la Cour des comptes. Nicolas Sarkozy, devenu un parangon de vertu budgétaire depuis que les agences de notation menacent la France, n’a pas toujours tenu cette ligne: il avait vu rouge lorsque François Fillon avait qualifié la France d’État «en situation de faillite». Sur son bilan, le président-candidat botte volontiers en touche en invoquant la crise; il ne s’attarde que sur quelques rares réformes. Il préfère s’enflammer sur l’avenir, promettre qu’il sera «un président différent», attaquer François Hollande, ce «Tartuffe» au projet «flou». Il occupe l’espace en lançant une idée par jour (ou presque). Depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy amorce une nouvelle stratégie: la peur du cataclysme économique. Il prédit une crise à l’espagnole (ou même à la grecque) si son rival est élu. Mais les ficelles sont grossières et les Français ne sont pas dupes. Seuls 37% d’entre eux estiment que Nicolas Sarkozy est sincère. Un bilan de cinq ans ne se laisse pas gommer si aisément. //////Catherine Dubouloz Mot à Maux
Rédigé par psa le 09/04/2012 à 20:36
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