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Le refus du PM togolais de participer à la célébration du ‘‘13 janvier’’ témoigne bien du malaise qui prévaut dans le gouvernement togolais, pourtant dite d’Union nationale. En même temps, un autres ténor issus de l’opposition et appartenant à ce même gouvernement, déclare qu’il faut « Se retenir et boucher le nez » pour pouvoir assumer ses responsabilités dans cette équipe. Il est difficile de le cacher : la situation d’inconfort est réelle et la cohabitation est du genre cahoteux ou pourra le devenir prochainement. Jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée à cette fête de libération pour les uns et de deuil pour les autres, une très grande prudence se doit d’être observée. C’est l’exemple même de la fragilité permanente de la situation au Togo, au seul nom d’une interprétation équivoque des mêmes réalités. La vérité doit être en dehors du choix entre le Tout ou Rien ; elle doit probablement résider à une intersection moins absolue, un compromis ou un dégel qui permettra un accommodement raisonnable sur cette date. À défaut de quoi, ce pays tournera en rond pendant longtemps encore.

« Tous ceux qui pensent pourtant que c'est tout réfléchi et que le président ne se risquera pas à cette quête d'un troisième mandat devront attendre confirmation. Elle viendra sans doute vers fin février ou début mars, lorsque J. Chirac en aura fini avec ses grands rendez-vous internationaux, notamment le sommet France- Afrique des 15 et 16 février où il ne veut pas paraître en président en préavis de départ. J. Chirac n'a d'ailleurs rien dit hier pour accréditer la thèse d'une nouvelle candidature. Pour les mois à venir, il semble au contraire se mettre au-dessus de la mêlée. »
Hervé Favre, La Voix du Nord