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En ce début de semaine, les résultats des élections en Haïti ne sont pas encore proclamés. Faisons l’hypothèse qu’un second tour soit légalement nécessaire entre les deux premiers : l’un, René Préval, avec environ 48% des suffrages exprimés le mardi 7 février dernier; l’autre, Leslie Manigat, crédité d’environ 12% des voix. Avec un tel écart, du simple au quadruple, et compte tenu du contexte économico-social qui prévaut en Haïti, faudra-t-il alors réengager le pays dans un second tour des élections présidentielles? À mon humble avis, le poursuivant immédiat doit pouvoir concéder la victoire à M. Préval, au lieu de compter sur une hypothétique alliance qui lui donnerait une victoire au second tour. Le jeu démocratique, ici, se double de la puissance de la légitimité et de l’atténuation des risques d’explosion pour que M. René Préval soit appelé à diriger le pays. La légitimité n’a jamais été aussi proche de la légalité dans la vie politique haïtienne; on doit pouvoir passer à autre chose pour ces millions de citoyens qui se sont donnés l’Espoir, parti de René Préval, comme planche de salut. Pour le reste, on va voir avec le temps.

La réhabilitation du dialogue se poursuit dans le paysage togolais; un espace miné par la méfiance, le manque de courage, l’amateurisme politique institutionnalisé et l’inefficacité de plusieurs acteurs, aussi bien ceux de l’intérieur que ceux de l’extérieur de ce pays. Les faits ont la vie dure… Lorsque l’on a pas les moyens de sa politique, l’on fait la politique de ses moyens et l’on refuse d’envoyer les autres à l’abattoir à chaque occasion; la vie de l’un valant autant que celle de l’autre. Mieux, on choisit l’incontournable Grand Pardon , on travaille à son avènement sans attendre que de prétendus méchants viennent s’excuser à ses pieds. Alors, l’on ne s’excuse pratiquement pas lorsque l’on prend rendez-vous avec l’ambassadeur du Togo au Canada, pour toutes les raisons du monde; c’est juste normal que l’on franchisse le seuil de l’ambassade du Togo à Ottawa ou ailleurs, surtout lorsqu’on est Togolaise ou Togolais. Bienvenue chez vous!
Il est temps de se parler sur cette Terre de nos Aïeux , comme on le ferait à Ouagadougou, Paris, Ottawa, etc. Recommencer le dialogue dix mille fois, s’il le faut, et sortir enfin le Togo de sa mauvaise posture. SVP, transmettez mes amitiés à l’ambassadeur du Togo à Ottawa. D’avance, Merci!