Profil
Pierre S. Adjété
Pierre S. Adjété
Né à Lomé, PSA a fait ses études au Togo, au Gabon et au Canada. Économiste, administrateur et essayiste, PSA est un partisan assumé du «Grand Pardon» et un adepte de l’Éthique dans l’espace public; il est un acteur engagé dans des initiatives citoyennes et républicaines.




À un an des élections présidentielles de 2020, un curieux vent s’est levé sur le Togo. En ce début d’avril, la traversée de ce typhon togolais a des chances de se poursuivre pour longtemps encore. Des vents contraires à l’objectif commun sont ainsi soufflés, maladroitement, par des acteurs de tout acabit, de tout poil, de toute infirmité.


Eliana Minillo: Miroir de la Mariée
Eliana Minillo: Miroir de la Mariée


À un an des élections présidentielles de 2020, un curieux vent s’est levé sur le Togo. En ce début d’avril, la traversée de ce typhon togolais a des chances de se poursuivre pour longtemps encore. Des vents contraires à l’objectif commun sont ainsi soufflés, maladroitement, par des acteurs de tout acabit, de tout poil, de toute infirmité.

Cette violente œuvre à laquelle s’adonnent les « mauvais esprits qui gênent l’unité » d’action ne produira que de périlleux résultats pour tous : de redoutables vaincus et de redoutables vainqueurs. Avec cette étrange et inutile guerre, il va bien falloir faire une paix un jour pour en arriver à l’essentiel : le combat pour la Dignité des femmes et des hommes du Togo.

La lutte politique au Togo s’est de nouveau transformée en des combats personnels, des batailles d’ego, des rivalités de couleurs. Aucune cause commune ne semble plus être portée, avec générosité, sans qu’un parti ou une personne y soit identifié et encensé. Alors que le combat vrai n’a qu’un seul adversaire : le régime têtu et inefficace de Faure Gnassingbé qui, pourtant, devrait se soulager d’un État de droit au Togo en se négociant une amnistie pour lui et les siens, y compris tous les Adowuinon de son gynécée.

Pour ainsi dire, il est illusoire que des théories politiques inadaptées, conçues dans des environnements politiques qui eux-mêmes n’existent plus, se transforment, par magie et enchantement, en des solutions au cas togolais très distinctif. C’est curieux qu’au Togo, les seules pensées politiques autonomes aient été si longtemps abandonnées, presque oubliées, au profit des incantations saisonnières de nature guerrière, faite de slogans creux, aliénants et attentatoires à ceux-là mêmes qui possèdent le terrain et ont toujours produit des résultats confisqués par le pouvoir.

Ce long préliminaire à somme nulle doit prendre fin. Tout en le disant, il est difficile d’y croire soi-même. Tellement, les uns et les autres sont allés loin dans la médisance et la malfaisance. Hélas ! Mais, avons-nous le choix ? À part l’intégrité et la rigueur, avons-nous le choix que la flexibilité, la générosité, le travail, la liberté, la patrie, la vaillance ?

En un temps pas si lointain, il nous était demandé de rendre les armes, avec elles nos ego et orgueils, et de ne viser que la République. Il se disait encore en ce mois d’avril là, avec espoir, détermination et conviction : ici, «La nuit est longue, mais le jour vient»; ailleurs, « Nous rendrons tout à une seule condition : c’est que nous ne ferons qu’un seul Peuple, qu’une seule Famille, qu’une seule République ». Sommes-nous allés trop loin ces dernières semaines ?

PSA
[2 avril 2019]


Diplomatie Publique


Rédigé par psa le 02/04/2019 à 09:25
Tags : Démocratie Togo Notez



«Seule la vérité est révolutionnaire»
Vladimir Ilitch Lénine
« Je voulais donner un sens au mot "indépendance" »
[Laurent Gbagbo, titre du chapitre 2 de l’ouvrage en question, p.21]


Yvo Jaquier, Danse contemporaine
Yvo Jaquier, Danse contemporaine
Introduction
Dans le contexte de la libération « sous conditions » du Président Laurent Gbagbo, tout récemment, les 02 et 14 février dernier, j’ai respectivement diffusé les griffons – ci : (i) Gbagboïstes (!), nous en sommes légion (!) en Afrique d’aujourd’hui. (ii) Laurent Gbagbo : Écrit de prison. Eh bien ! Maintenant que je viens tout juste de finir de lire l’ouvrage intitulé "Libre pour la vérité et la justice", (Ed. Max Milo, Paris, 2018), écrit par le Président Laurent Gbagbo et son ami François Mattei, je souhaite en fournir, à mes correspondants, quelques commentaires de première main, en somme un témoignage vivant, à chaud, en vol d’oiseau.
Cela dit, entrons dans le vif de notre sujet.


I. DE LA FORME
Très bien rédigé, très aisé à lire, l’ouvrage apparaît d’emblée comme une pièce – maîtresse, comme un nouveau classique qui vient enrichir le patrimoine littéraire de l’Afrique francophone. Oui ! Il s’agit ici de plumes qui corroborent les plumes des Marcus Garvey, des Aimé Césaire, des Frantz Fanon, des Patrice Lumumba, des Ahmed Sékou Touré, des Kwame Nkrumah, des Sylvanus Olympio, des Amilcar Cabral, des Cheikh Anta Diop, etc, etc. [Cf. mes livres suivants : (i) Marcus Garvey. Père de l’unité africaine des peuples. Ed. L’Harmattan, Paris, 1995, en 2 tomes. (ii) La question nègre. Parlons – en encore Ed. L’Harmattan, Paris 2013].
Il convient dès lors que l’ouvrage ici en considération soit étudié dans les établissements scolaires, collégiaux et universitaires de l’Afrique francophone.


II. DE LA FRANÇAFRIQUE EN GÉNÉRAL
Le livre "Libre pour la vérité et la justice" s’avère une autopsie systématique, rigoureuse, et une condamnation radicale, sans appel, de la Françafrique qui n’est autre chose qu’un euphémisme pour désigner le néo-impérialo-colonialisme français d’un âge à jamais révolu. Ce livre mérite donc d’être lu et étudié par tous ceux, (Français comme Africains), tous les Humanistes qui croient que la "domination de l’homme par l’homme" n’est nullement une fatalité pour l’Humanité, s’agissant du « vivre ensemble » en harmonie et en paix.

III. DE LA MAIN –MISE DE LA FRANCE SUR LA CÔTE D’IVOIRE EN PARTICULIER
Le bouquin "Gbagbo-Mattei" s’est employé à disséquer, sans merci (!), le mécanisme concret par lequel la Françafrique contrôle tous les rouages géostratégiques, économiques, financiers et militaires du "Pays des Éléphants". Du pays qui lui sert de point d’appui en Afrique de l’Ouest. Oui ! Laurent Goudou Gbagbo a adopté, comme leitmotiv de son existence : « DONNER UN SENS AU MOT "INDÉPENDANCE" »… Alors, pendant que l’écrasante majorité de son peuple lui voue une adoration notaire, en raison de son anti-néocolonialisme viscéral, les esprits impérialistes attardés du monde vont lui vouer une haine viscérale non moins notaire !


IV. DE L’ÉCHAFAUDAGE DE L’ACCUSATION PAR LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE (CPI) DE LA HAYE
D’entrée de jeu, les tenants occidentaux sans scrupules de la soi-disant « communauté internationale » crurent la partie pour eux gagnée sans coup férir. Leur ennemi juré : Laurent Gbagbo était perdu (!), perdu pour toujours !!! Mais, très vite, les nobles avocats de l’accusé se mirent au travail. Ils déconstruisent pièce après pièce, méthodiquement, méticuleusement, de façon systémique, l’échafaudage non point judiciaire, mais bel et bien hautement (!) politique, conçu pour noyer le Président Laurent Gbagbo. Et, très tôt (!), ils finissent par ruiner, ruiner totalement (!!!) ledit échafaudage. Le procureur de la CPI : Fatou Bensouda et ses collaborateurs se retrouvent ébranlés, étourdis, groggy… L’échafaudage fallacieux s’écroule comme un château de cartes !!! Le Président Gbagbo est ACQUITTÉ !!! Mais, ironie comi-tragique de la "Race humaine", et pour des raisons évidemment Politiques, le héros ivoirien vit actuellement en « liberté conditionnelle » en Belgique…


Conclusion
Oui ! Ainsi que je l’écrivais le 02 février écoulé, des gbagboïstes, nous en sommes légion en Afrique de nos jours. N’en déplaise aux amateurs invétérés de la "domination de l’homme par l’homme". Quant à nous autres, nous répétons avec notre vénéré héros Laurent Goudou Gbagbo :
« Si je meurs, enjambez mon corps pour continuer la lutte. Moïse n’est pas entré dans la Terre promise. Je ne sais pas si je vais entrer dans la Terre promise. Si je n’y entre pas, continuez le combat. » « C’est le cri du cœur, et la vocation, que partagent avec quelques autres Laurent Gbagbo et les siens depuis un demi-siècle, en Côte d’Ivoire. » [Cf. op.cit., p.298]



Ad Valorem


Rédigé par Godwin Tété le 01/04/2019 à 14:43



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