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Dans quelques heures, ce lundi 16 janvier 2006, à Monrovia, Ellen Johnson SIRLEAF, prêtera serment et prendra fonction comme première femme présidente et chef d’un État africain : le Libéria. Apres plusieurs péripéties chaotiques, le Liberia renoue avec son destin démocratique, encore fragile certes, mais porteur d’un grand espoir. Une touche féminine pour façonner un si fragile destin ? Nous nous en félicitons et lui souhaitons le meilleur des succès.
Savez-vous quoi ? J’ai été pris dans les mailles d’une discussion, dernièrement, sur l’issue des élections libériennes qui ont connu la confrontation du footballeur et mécène Georges Weah et dame Ellen Sirleaf. Deux précédents : footballeur ou femme à la tête d’un pays africain, pour la toute première fois. Curieusement, et pour diverses raisons clairement énumérées, nos préférences se sont portées sur la lettre f comme … Femme !

Accueillir le Sommet de l’Union Africaine (UA) donne droit à la présidence de cette nouvelle institution africaine qui prône désormais la Bonne gouvernance et le développement économique, la Démocratie, la Paix et la Sécurité. À la succession de Olusegun Obasanjo du Nigeria se présente Omar Al-Bachir du Soudan dont le pays accueille le Sommet des Chefs d’État africains. Miné par une attitude guerrière envers le Tchad et des insuffisances humanitaires au Darfour, le Soudan pose problème. Accorder la présidence de l’UA au Soudan serait donc une manière de consacrer le mauvais exemple, alors que la lui refuser ne garantit nullement la Paix. C’est à cet examen de passage que sont confrontés les chefs d’État africains en ce début de 2006; eux qui ont juré changer l’image et la réalité de ce continent à travers la nouvelle UA, calquée sur l’Union européenne, on s’en souvient.